L’équipe du Québec, représenté par le centre de karaté Shotokan de Laval, a récolté 28 médailles, dont 13 d’or, 12 d’argent et 3 de bronze lors de la Coupe du monde International Karate Daigaku (IKD), à la Barbade.
Une dizaine de compétiteurs élite de ce club ont quitté le nid familial vers les Caraïbes où ils ont performé pendant quatre jours face à 300 combattants d’un peu partout dans le monde.
«On a eu des résultats mieux qu’espéré», a mentionné Bryan Mattias, l’instructeur en chef du centre et Directeur régional de l’Association de karaté japonais du Québec (AKJQ).
Marc-Antoine Trahan, âgé de 19 ans, est un de ceux qui a connu un tournoi de rêve avec une récolte cinq médailles d’or et un trophée pour meilleur athlète junior. «Je me suis entraîné fort et sur une longue période pour cet événement, raconte le jeune combattant 3e dan. J’allais là-bas pour gagner.»
Il a admis avoir vécu un peu de stress avant la compétition, mais qu’une fois dans sa zone de confort il a bien performé.
Ce dernier a surtout bien aimé l’esprit de camaraderie du groupe. «C’était malade, explique-t-il. On avait tellement de fun toute l’équipe ensemble.»
Clé du succès
Dû aux frais élevés pour le tournoi, le dojo de Bryan Mattias était le seul présent pour représenter le Québec.
Les résultats obtenus par les athlètes du centre sont la preuve que le club est bien encadré. «Ici, on essaie de rendre le cours comme une deuxième famille, explique l’instructeur en chef. Moi, mon objectif, c’est d’aider ces gens-là à être de bonnes personnes [dans la vie de tous les jours].»
Cet esprit familial se fait sentir dès les premiers pas dans le local du centre au 3e étage du Collège Montmorency. «Il est important pour nous [IKD et AKJQ] d’enseigner le respect aux athlètes», témoigne Bryan Mattias.
Plusieurs familles s’entraînent au dojo. «Je viens avec mes enfants ici», raconte un père après la séance. Le club a bâti cette réputation à travers le temps, si bien que des gens provenant de Vaudreuil et Saint-Gabriel-de-Brandon se déplacent toutes les semaines pour suivre les cours.
Inclusion
Parmi ses 175 membres, on retrouve des personnes âgées de 13 à 62 ans issus de différents milieux culturels, ce qui réjouit l’instructeur. «Ma plus grande fierté, c’est d’avoir des gens de tous les pays et de toutes les nationalités», déclare Bryan Mattias, notant une belle ouverture d’esprit de ses athlètes.
Mécontent de ce qui se dit dans les médias au sujet des immigrants, le directeur régional de l’AKJQ croit que le karaté est une belle façon d’intégrer les gens à une culture.
Le mental
Au-delà de l’entraînement physique que procure ce sport, Bryan Mattias mentionne que plusieurs de ses athlètes viennent pour l’aspect mental. «La plupart de mes jeunes qui performent en karaté performent aussi à l’école, explique-t-il. Parce qu’ils sont capables de prendre la discipline qu’ils ont apprise et de la mettre dans la vie de tous les jours.»
La gestion du stress est un facteur important aujourd’hui et Bryan Mattias raconte que la plupart des adultes qui participent à son dojo sont là pour ça. «Le Shotokan est un style qui cherche à enseigner l’art du combat, mais aussi l’art du contrôle», conclut-il.