Dans la matinée du lundi 21 octobre, les employé-es d’Amazon DXT4 ont effectué du piquetage symbolique devant leur lieu de travail situé rue Ernest-Cormier, dans le secteur industriel de Saint-Vincent-de-Paul.
Après bientôt quatre mois de négociation, les employé-es du seul entrepôt Amazon syndiqué au Canada déplorent l’absence d’avancées en vue d’établir une première convention collective avec la multinationale.
«Jusqu’à maintenant, la direction d’Amazon n’a pas voulu s’engager sur quelque clause de convention que ce soit, malgré nos nombreuses propositions, souligne le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN, Félix Trudeau. Les employé-es sont tannés d’être sous-payés par rapport aux autres entrepôts. Nous avons un taux d’accidents de travail extrêmement préoccupant. Nous voulons du progrès à la table de négociation, nous voulons une première convention collective, voilà pourquoi nous sommes dans la rue aujourd’hui!»
Pas d’augmentation
Les employé-es de DXT4 sont par ailleurs outrés de ne pas avoir reçu les augmentations salariales annuelles accordées au personnel des autres entrepôts d’Amazon dans la région de Montréal.
Alors que ces derniers ont droit, depuis le 29 septembre dernier, à une augmentation de 1,50$ l’heure, la direction refuse de l’accorder aux employé-es de DXT4 – ce qui constitue une pratique antisyndicale, plaide la CSN dans un recours juridique entrepris en vertu de l’article 59 du Code du travail.
À la table de négociation, les employé-es de DXT4 demandent un salaire de 26$ l’heure à l’embauche. Ils gagnent actuellement entre 20 et 21,50$ l’heure.
À titre de comparaison, la moyenne du salaire des commis d’entrepôt syndiqués à la CSN avoisine les 28$ l’heure.
«On sait très bien qu’Amazon a amplement les moyens de mieux payer ses employé-es, déclare la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Dominique Daigneault. L’heure des augmentations de salaire discrétionnaires, c’est terminé: Amazon doit s’asseoir à la table de négociation et négocier sérieusement.»
Nombreux accidents
Près d’un employé sur deux serait victime d’un accident dans son milieu de travail, soutient la partie syndicale.
Les enjeux de santé et de sécurité au travail sont donc au cœur du projet de négociation des employé-es de DXT4.
«Depuis le début de l’année 2024, selon les chiffres fournis par l’employeur lui-même, 126 accidents de travail ont eu lieu à DXT4, rappelle le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. Quand c’est rendu que près de la moitié des employé-es, en moyenne, se blessent au travail en moins d’un an, il devient évident que la prévention en milieu de travail est déficiente chez Amazon.»
À propos
Rappelons que le 19 avril, la CSN déposait une requête auprès du TAT (Tribunal administratif du travail) pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier, à Laval.
Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat.
Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.
La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. (B.L.)
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