Un retraité de Laval s’est fait prendre par des agents d’infiltration en leur vendant une arme de façon illégale, alors qu’il tentait de vendre du matériel de chasse sur Kijiji.
Accusé de trafic d’armes, l’homme dans la soixantaine a plaidé coupable le jeudi 1er août, au palais de justice de Laval.
Selon les faits rapportés à la cour, les agents d’infiltration auraient reçu une dénonciation à l’effet que l’homme vendait du matériel de chasse et des armes via des annonces sur Kijiji.
Or, le soixantenaire affirme qu’il voulait simplement se débarrasser de matériel de chasse qu’il avait accumulé et qu’il n’avait jamais vendu d’armes illégalement, avant que les agents d’infiltration ne prennent contact avec lui.
«Je me suis lié d’amitié un peu trop vite. Ils étaient trois jeunes hommes qui voulaient venir nous aider dans mon camp de chasse en Abitibi. Celui qui me parlait se présentait comme un entrepreneur, il n’avait pas de tatou, il avait un beau pick-up. Il n’avait pas l’air dangereux, alors je lui ai fait confiance», a raconté l’accusé.
Malgré qu’aucune arme n’apparaissait dans les annonces sur Kijiji, un des agents d’infiltration lui a demandé s’il avait des armes à vendre. «J’en avais une que je n’utilisais plus. Il me disait qu’il n’avait pas de permis, alors je lui ai proposé de la vendre à un de ses amis qui avait un permis. Comme ça, tout aurait été légal, mais il ne voulait pas», a poursuivi l’accusé, qui a finalement accepté de lui vendre une arme de calibre 12, commettant ainsi un acte criminel.
L’agent d’infiltration l’a contacté à nouveau, lui demandant de lui vendre une deuxième arme et de venir la lui porter à Montréal. «Il me restait une douze, a dit l’accusé. Je n’aimais pas bien ça mais au lieu de 600$, il voulait me donner 1000$.»
L’accusé s’est donc mis en route, avec l’arme dans sa voiture, puis soudainement, il a rebroussé chemin.
«Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas faire ça. À ce moment-là, je ne savais même pas que je risquais la prison, j’avais seulement peur de perdre mon permis de chasse».
Épuisé, le soixantenaire s’est endormi pour une sieste. C’est un téléphone de la police qui l’a réveillé, a t-il raconté à la cour. «Ils m’ont dit qu’il y avait un drône au-dessus de ma maison, qu’ils étaient là, armés, et qu’il fallait que je sorte.»
L’homme, qui risque une peine automatique de trois ans de prison, dit avoir été traumatisé par cette expérience et se demander chaque jour comment il a pu se retrouver dans une telle situation.
«C’est les policiers qui m’ont amené à ça. J’en vendais pas, d’armes», a t-il dit.
Selon son avocate, la peine automatique de trois ans de prison en cas de trafic d’armes proposée par la Couronne serait «cruelle et disproportionnée» pour son client. Elle propose plutôt un an de prison.
Le juge a choisi de prendre la cause en délibéré et de rendre son verdict en septembre prochain.
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