Pascal Vincent obtient finalement sa chance dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Près de 30 ans après ses débuts, il a été nommé entraîneur-chef des Blue Jackets de Columbus.
Le principal intéressé avoue ne pas avoir encore réalisé qu’il a atteint son rêve.
«Pas encore, c’est allé très vite, avoue-t-il en riant. […] J’ai été tellement chanceux de rencontrer plein de bonnes personnes au cours de ce parcours, mais ce qui me rend le plus fier est de n’avoir jamais abandonné.»
Il remplacera Mike Babcock qui a suscité une polémique entourant la vie privée des joueurs de l’équipe au cours des dernières semaines.
Selon les informations obtenues par le balado <@Ri>Spittin’ Chiclets<@$p>, animé par les anciens joueurs Paul Bissonnette et Ryan Whitney, Mike Babcock aurait demandé à explorer les photos des cellulaires de certains membres de l’organisation pour «mieux comprendre quel type de personne ils étaient». L’Association des joueurs de la LNH a ensuite lancé une enquête qui a mené au départ de Babcock.
«Le directeur général est entré dans la chambre, décrit Vincent. Il a expliqué ce qui s’est passé et sa version des choses. Il m’a aussi présenté à l’équipe comme entraîneur-chef. À partir de ce moment, on regarde en avant.»
Long parcours
Le Lavallois a débuté sa carrière d’entraîneur avec les Régents de Laval-Laurentides-Lanaudière au niveau Midget AAA, connu aujourd’hui sous le nom M18 AAA.
Il a ensuite été l’entraîneur-chef des Screaming Eagles du Cap Breton pendant huit saisons, avant de joindre le Junior de Montréal pour trois ans dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.
En 2011-2012, Vincent s’est retrouvé derrière un banc de la LNH en tant qu’entraîneur-adjoint chez les Jets de Winnipeg. Il a occupé ce poste cinq ans, puis il est allé diriger le club-école de l’équipe dans la Ligue américaine de hockey, et ce, pour cinq autres campagnes.
Il a finalement joint Columbus comme entraîneur-adjoint en 2021-2022 et a reçu l’appel tant attendu le 17 septembre. Malgré cette longue attente, l’homme de 51 ans dit qu’il conseillerait aujourd’hui au jeune Pascal Vincent d’être patient.
«Il y a 10 ans, je pensais que j’étais prêt, avoue-t-il. Peut-être que je l’étais, mais je n’avais pas la confiance que j’ai en ce moment. Je lui dirais de prendre son temps et profiter de l’occasion de travailler avec un paquet d’individus. Le résultat est que j’ai maintenant tout un bagage d’expérience.»
Style préconisé
Les Blue Jackets de Columbus ont été affligés par les blessures au cours de la saison 2022-2023. Si cette situation ne se répète pas, Pascal Vincent croit en la capacité de ses protégés à confondre les sceptiques.
«J’ai une vision de comment on va jouer, l’attitude et la culture que je vais imposer, note-t-il. Tout le monde veut être respecté dans cette ligue, mais ça se gagne. On va aller le chercher par la façon qu’on va jouer.» Il souhaite compter sur une formation rapide, structurée, qui montre de l’intensité.
Par ailleurs, celui qui a joué son hockey mineur sur l’île Jésus ne cache pas que deux dates sont actuellement encerclées à son calendrier: le match inaugural des Blue Jackets, ainsi que la première rencontre contre les Canadiens de Montréal au Centre Bell.
«Je veux avoir mes parents et proches ici pour le premier match. Ils m’ont supporté tout au long de ce cheminement. Ce sera l’accomplissement de beaucoup d’efforts et sacrifices pour un paquet de gens. […] Et c’est sûr que j’ai hâte au match à Montréal. Je suis Lavallois, c’est ma ville, mais je suis aussi un Québécois», complète-t-il.