«Claude Larochelle: plate, plate, plate, mais efficace», tel est le slogan de l’«audacieuse» campagne publicitaire menée autour du candidat à la mairie pour le Parti Laval.
Le coup d’envoi de cette campagne, placée sous le signe de l’humour et de l’autodérision, coïncidait avec le point de presse qui confirmait, le 10 juin, la candidature de l’actuel conseiller municipal de Fabreville au plus haut poste électif de la 3e grande ville au Québec.
Pas de grands projets
Égouts et aqueducs, finances publiques, sécurité routière et urbanisme sont les thèmes visés par cette offensive qui se déploiera au cours des 12 prochains jours sur les réseaux sociaux.
«Des sujets plates […] des sujets qui me passionnent», a fait valoir Claude Larochelle en parlant de ses priorités pour les quatre prochaines années. «Pas de grands projets ni de gros rubans à couper», a-t-il imagé après avoir évoqué les «projets pharaoniques» qu’il reproche au maire Stéphane Boyer.
Le porte-étendard de Parti Laval table, entre autres, sur la mise à niveau des infrastructures souterraines. Il est revenu sur les inondations historiques provoquées par le passage de la tempête Debby le 9 août 2024, déplorant que 52 des 72 stations de pompage d’égout sanitaire n’étaient pas équipées de génératrice. «Nos citoyens ne veulent pas de sous-sols inondés; ils veulent qu’on s’occupe des vraies affaires; ç’a l’air d’un vieux slogan, mais [pour] moi les vraies affaires, c’est souvent les affaires plates, pis ça, ça m’intéresse», a déclaré M. Larochelle.
Ce dernier a aussi souligné l’importance de gérer avec rigueur l’argent des payeurs de taxes. «Le Service de la dette va tourner à plus de 190 M$ par année [à la fin 2027]» indique celui qui attribue la hausse du poids de la dette dans le budget municipal à ces grands projets construits au centre-ville. «Nos citoyens ont besoin de projets dans leur quartier.»
(Photo gracieuseté)
Coprésidence de campagne
Pour l’annonce de sa candidature, Claude Larochelle était entouré de sa collègue au conseil municipal Louise Lortie et de la nouvelle présidente du parti, l’ex-ministre libérale Francine Charbonneau, lesquelles se partagent d’ailleurs la coprésidence de la prochaine campagne électorale dans le camp de Parti Laval.
«La journée appartient à Claude Larochelle», a répondu Mme Charbonneau lorsqu’on a tenté de connaître le district électoral où elle comptait se présenter en vue du scrutin du dimanche 2 novembre.
Le chef du parti – M. Larochelle qui assumait l’intérim depuis janvier 2022 a été officiellement nommé à ce poste par le conseil d’administration le 8 juin dernier – a aussitôt précisé que 13 candidats étaient déjà confirmés et que leur identité serait dévoilée au cours des prochaines semaines.
Le grand saut
Avant même de réfléchir à l’idée de briguer la mairie de Laval, Claude Larochelle avait approché, l’an passé, l’ancienne députée de Mille-Îles et ex-ministre responsable des Aînés, de la Famille et de la Lutte à l’intimidation afin de sonder son intérêt pour la mairie. «On l’aurait accueillie à bras ouverts, mais Francine en a décidé autrement», a-t-il expliqué en entrevue au Courrier Laval.
Pour sa part, ce n’est qu’en janvier qu’il a débuté sa réflexion, lui qui se voyait mal devoir renoncer à ses fonctions de conseiller municipal de Fabreville qu’il occupe depuis l’élection de 2017. Il craignait aussi l’impact sur la vie familiale. «J’ai eu une bonne discussion avec mon épouse et les enfants au début de l’année, confie-t-il, ce qui allait le convaincre de faire le grand saut et poser sa candidature pour le poste de chef de l’exécutif de la Ville de Laval.
Ingénieur de formation, M. Larochelle est retraité de la Pétrolière Impériale, où il a œuvré une trentaine d’années comme gestionnaire, ayant notamment dirigé le réseau de vente au détail des stations-service Esso pour l’est de l’Ontario, le Québec et les Maritimes dont le chiffre d’affaires équivalait en 2015 au budget de la Ville de Laval aujourd’hui, note au passage celui qui désire mettre à profit son expérience.
Claude Larochelle, qui vient de compléter des études de deuxième cycle en administration publique à l’ÉNAP dans le domaine municipal, est le 3e candidat en lice pour la mairie de Laval en 2025, après Stéphane Boyer, maire en exercice et chef du Mouvement lavallois, et Frédéric Mayer, candidat du parti Action Laval.
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