(Mise à jour: 29 février, 12h22)
Le gouvernement provincial pourrait assumer plus de la moitié des 24 M$ budgétés pour les travaux de réaménagement du parc Pie-X et de quatre passages qui y convergent.
«Dans le cadre de ce projet, l’aide financière maximale estimée est de 13,4 M$», précise le conseiller aux affaires publiques à la Ville, Jonathan Lévesque.
Cette contribution relèverait du Programme d’aide financière aux infrastructures, récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA), dont le montant financé ne peut excéder 66 % des coûts admissibles… jusqu’à concurrence de 20 M$.
Une grande priorité
Suivant la mise en ligne de l’article titré 24 M$ pour réaménager le parc Pie-X: le projet suscite la grogne, le cabinet du maire rappelait que «les besoins en espaces verts et en parcs sont criants dans le quartier Chomedey», une situation qui représente «une grande priorité» pour la mairie.
Incidemment, le parc Pie-X qu’on dépeint comme «un lieu central» a grandement besoin d’une cure de rajeunissement, ses équipements étant «vétustes» et «difficilement accessibles», poursuivait le bureau du maire dans sa communication transmise au Courrier Laval.
Au terme des travaux, dont le lancement est prévu à l’automne, le parc accueillera notamment un tout nouveau chalet, une nouvelle piscine, une patinoire réfrigérée couverte, une aire de jeu et une zone pour les adolescents du secteur.
«Pour la suite, nous allons demander à l’administration [municipale] de nous assurer que les riverains soient bien informés des travaux à venir.»
Avis citoyen
Le message a été entendu.
Six jours plus tard, le 22 février, les résidents du secteur recevaient à leur porte un «Avis citoyen» tenant sur trois pages.
On y détaille la nature du projet et dévoile le plan d’aménagement en plus de répondre à l’argumentaire du libellé de la pétition déposée à la séance du conseil municipal de février.
À cet égard, le pétitionnaire Christian Veilleux affirme que l’avis municipal a été distribué dans «le même périmètre» où son groupe et lui avaient récolté en début d’années 381 signatures au bas de leur pétition, qui demandait la suspension des travaux et la tenue d’une consultation publique.
L’assujettissement au droit de préemption des quatre maisons situées à l’entrée – nord et sud – du parc, l’élargissement des passages urbains de 6 à 30 pieds et l’absence de consultation des propriétaires vivant à proximité sont les principaux facteurs qui ont alarmé les signataires, souligne le principal intéressé.
Dans son message, la Ville explique, entre autres, avoir expédié des «avis d’empiètement» aux propriétaires qui occupent une parcelle de terrain qui doit être libérée pour permettre l’élargissement des passages menant au parc. «Les interventions sont limitées aux terrains dont la Ville est déjà propriétaire», peut-on y lire.
Avis de préemption
Quant aux propriétés visées par un droit de préemption, l’administration municipale fait valoir qu’«il ne s’agit pas d’une expropriation de l’immeuble, mais bien d’un droit de premier acheteur», tout en précisant aux premiers concernés que «le droit de préemption n’inclut aucune obligation de vendre votre immeuble».
Cela dit, les 4 maisons ciblées (rues Olivar-Asselin et Cardinal) seront assujetties à ce droit jusqu’à l’automne 2033. Pour une période de 10 ans, la Ville pourra s’en prévaloir en égalant le prix et les conditions d’achat acceptés par leur propriétaire. Laval aurait alors 60 jours pour choisir d’exercer ou pas son droit de préemption.
«Il s’agit du délai maximal imparti par la Loi, de nuancer Jonathan Lévesque au nom de la Municipalité. Nonobstant, la Ville pourrait décider d’exercer ou renoncer à exercer son droit de préemption plus rapidement selon les cas».
De l’avis de M. Veilleux, cette disposition risque de faire fuir bien des acheteurs potentiels et d’affecter conséquemment la valeur marchande des propriétés ainsi assujetties. «L’avis de préemption fait peur à bien des gens, car plusieurs se disent ‘’ça pourrait être moi’’», plaide-t-il en entrevue.
À la Ville, on soutient qu’«il n’y a pas de motifs de croire que le droit de préemption a une incidence directe sur la valeur marchande», soulignant qu’une Municipalité qui s’en prévaudrait aurait l’obligation de dédommager l’acheteur pour les frais raisonnables déboursés en lien avec sa promesse d’achat, tels que les frais d’inspection.
Griefs
Enfin, le réaménagement complet du parc et de ses accès vise à les rendre plus visibles, attrayants et sécuritaires, indique-t-on dans l’avis aux citoyens, signalant au passage l’enjeu de sécurité soulevé par le Service de police.
«On sait que le parc et les passages urbains ont besoin d’amour», reconnaît d’emblée le porte-parole des pétitionnaires.
«On s’objecte à la démarche; au fait qu’on n’a jamais été consultés, que 4 propriétaires ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête et qu’après 65 ans, il faille redonner le terrain [emprise publique de part et d’autre des passages clôturés] sans aucune compensation [pour remplacer les arbustes et haies de cèdres qui y seront retirés]. C’est ça qui est absurde, grotesque même», peste Christian Veilleux.
Selon l’échéancier, les travaux se termineraient à l’automne 2026.
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