Le 1er octobre, l’Agence du revenu du Canada (ARC) fermera son comptoir de service présentement offert aux particuliers et aux entreprises au bureau régional du 3400, avenue Jean-Béraud, à Laval.
Jusqu’à ce qu’il subisse le même sort, en 2013, le bureau des services fiscaux de Montréal assurera ce service au comptoir.
À l’instar de Laval, 27 autres régions au pays seront privées de comptoirs fiscaux régionaux à la fin du mois.
Dans un an d’ici, il appert que les 21 bureaux qui échappent à la présente coupe disparaîtront à leur tour. Au Québec, seuls deux comptoirs profitent de ce sursis : Montréal et Québec.
L’abolition du comptoir lavallois de l’Agence du revenu du Canada n’est pas sans rappeler la fermeture, le printemps dernier, du bureau régional de l’Agence de Développement économique du Canada (DEC), à Laval.
Questions sans réponse
À l’ARC, on est avare de commentaires, incapable de préciser le nombre d’employés qui perdront leur emploi à Laval.
Pas moyen non plus de chiffrer la valeur des économies annuelles récurrentes que ces mesures de compression budgétaire entraîneront, à terme, à l’échelle du pays.
En fait, on se limite à justifier ces fermetures à la chaîne en soutenant que «la manière dont les Canadiens font des affaires est en évolution» et que «l’Agence du revenu du Canada (ARC) se transforme afin de répondre à leurs besoins».
À peine 2,5 % de toutes les communications recensées à l’Agence, l’an dernier, ont été effectuées en personne, fait valoir par courriel le directeur adjoint aux Relations avec les médias, en se gardant bien de dévoiler le nombre de Canadiens qui se sont rendus directement à leur comptoir de service en 2011.
«L’ARC est en mesure de fournir des services en personne lorsqu’il s’agit d’une situation qui ne peut être réglée au téléphone. Les Canadiens peuvent aussi visiter un centre Service Canada pour obtenir de l’assistance », termine le porte-parole Noël Carisse.
Nunez-Melo dénonce
Par voie de communiqué, le député néo-démocrate de Laval, José Nunez-Melo, a réagi en dénonçant vivement cette nouvelle coupe dans les services.
«Encore une fois, les citoyens de notre région écopent pour les mauvaises décisions du gouvernement conservateur. Les comptoirs étaient un service de proximité important pour plusieurs personnes de la région, notamment tous ceux qui n’ont pas accès à internet ou qui ont besoin d’assistance directe. Plusieurs entreprises utilisaient aussi ces services.»
Pour M. Nunez-Melo, le plan de développement économique du gouvernement Harper se résume à «couper les services» et à «mettre les gens au chômage», ironise-t-il.