«C’est une renaissance! de confier Julie Chrétien, directrice générale de l’organisme, dont l’intérim sera bientôt assuré par Martine Carignan. Nous venons de finir d’adapter ces locaux afin de les rendre accessibles aux personnes en fauteuil roulant. Ce n’était pas évident avec une ancienne maternelle, quand on sait que tout était conçu en fonction d’enfants du pré-scolaire.»
Regain d’énergie
Le soulagement et l’enthousiasme étaient palpables chez les intervenants, parents d’adultes participants, bénévoles et membres de la direction. Rappelons que depuis 30 ans, les Ateliers Stimul’Arts procurent des activités de développement sensoriel par l’exécution de pratiques artistiques, en compagnie d’intervenantes qualifiées, à une clientèle adulte polyhandicapée.
En octobre 2011, la Commission scolaire de Laval avait dû reprendre ses locaux du 145, rue Alexandre, dans Pont-Viau, afin de répondre à l’augmentation significative d’enfants atteints de troubles envahissants du développement (TED) en âge de scolarisation.
«Nous avons été relocalisés dans un premier bâtiment qui était largement insuffisant pour notre action, raconte Julie Chrétien. Nous avons été obligés de remercier une dizaine d’employés et notre clientèle est passée de 90 à 7 personnes. Nous étions sûrs de fermer!
Mission nécessaire
Aujourd’hui, les Ateliers Stimul’Arts ont presque regagné leur impact d’auparavant, en accordant ses services à plus de 80 participants par jour, et ce, chaque semaine. Depuis janvier, grâce à une subvention de l’Agence de la santé et des services sociaux, l’organisme répond même à une nouvelle clientèle ayant des troubles graves du comportement.
«Derrière chaque dessin, chaque sculpture, chaque bricolage se cache un exploit qu’on ne peut soupçonner si on n’en est pas témoins», de souligner l’une des intervenantes, Audrey-Anne Lévesque.
«Ma fille, Guylaine, a longtemps fréquenté les Ateliers, de mentionner Madeleine Girard, présidente d’honneur de l’événement. Ça lui a apporté de la socialisation et de la valorisation, en plus d’améliorer son développement complet, alors qu’on me disait que les personnes vivant avec une déficience intellectuelle vivaient un plafonnement dans leur apprentissage. Ce n’est pas ce qui s’est passé avec ma fille.»
Pour sa part, Michel Chamberland, président du C.A, tenait à remercier chaudement les gens de la CSDL impliqués dans le dossier, qui ont travaillé fort pour que les Ateliers Stimul’Arts reprennent leur lustre d’autrefois.