Santé Canada a émis un avis de conformité avec condition pour le médicament Lynparza.
Celui-ci est utilisé en association avec l’abiratérone et la prednisone ou la prednisolone pour le traitement des adultes atteints d’un cancer de la prostate résistant à la castration et métastatique (CPRCm), porteurs d’une mutation germinale et/ou somatique délétère ou présumée délétère d’un gène BRCA, chez qui une chimiothérapie n’est pas indiquée sur le plan clinique.
La présence d’une mutation de BRCA doit être confirmée avant de commencer le traitement par Lynparza.
L’approbation conditionnelle du produit a été accordée à la lumière des résultats de l’essai de phase III PROpel, qui ont été publiés dans le New England Journal of Medicine Evidence en juin 2022. L’essai PROpel a satisfait le critère d’évaluation principal prédéfini.
Une analyse de sous-groupe a montré une amélioration de la survie sans progression radiographique (SSPr) associée à l’association Lynparza et abiratérone comparativement à l’association abiratérone et placebo chez les patients atteints d’un CPRCm porteurs d’une mutation d’un gène BRCA.
Pour le sous-groupe BRCA, la SSPr médiane n’était pas calculable dans le groupe de traitement au moment de l’analyse, car la médiane n’a pas été atteinte, comparativement au groupe traité par l’abiratérone et la prednisone, qui a obtenu une SSPr de 8,4 mois.
L’association Lynparza et abiratérone a réduit de 77% le risque de progression radiologique ou de décès par rapport au traitement par l’abiratérone et la prednisone selon le rapport des risques instantanés.
«Le cancer de la prostate résistant à la castration et métastatique est une maladie complexe associée à un pronostic défavorable», note Fred Saad, professeur et président de l’Unité de chirurgie et directeur de l’Unité d’oncologie génito-urinaire à l’Université de Montréal, par communiqué.
«Lynparza a démontré ses bienfaits cliniques lorsqu’il est utilisé en association avec un agent hormonal de nouvelle génération chez ces patients, ajoute-t-il. C’est une nouvelle option de traitement efficace et bien tolérée qui peut potentiellement réduire le risque de progression de la maladie ou de décès. »
Rappelons que le cancer de la prostate est la forme de cancer la plus répandue chez les hommes au Canada, à l’exception des cancers de la peau sans présence de mélanome. Il est aussi la troisième cause de mortalité par cancer.
En moyenne, 67 Canadiens reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate chaque jour, et 13 meurent de cette forme de cancer. Chez environ 10 à 20% des patients atteints d’un cancer de la prostate, celui-ci deviendra résistant à la castration et métastatique dans les 5 ans suivant le traitement initial. (N.P.)