Augmenter la proportion de logements hors marché pour soulager les ménages fragilisés.
Aux yeux de la Fédération des OSBL d’habitation Laval-Laurentides-Lanaudière (FOH3L), voilà la seule façon de régler la crise du logement et de freiner la croissance du nombre de personnes en situation d’itinérance, de vulnérabilité et de celles qui sont logées de manière inconvenable.
«Nous sommes bouleversés de voir la situation de nombreux ménages qui, en raison de la pénurie de logements réellement abordables et de l’insuffisance criante de logements sociaux, sont actuellement forcés de demeurer dans un logement inadéquat, inadapté , trop petit, trop cher ou même insalubre», déclarait la directrice générale, Jessie Poulette, à quelques jours du 1er juillet où au moins 26 ménages lavallois étaient à risque de se retrouver à la rue.
Cible ambitieuse
Évoquant les Journées d’étude sur le logement social et communautaire, tenues à la fin du mois de mai à Montréal, la FOH3L rappelle que «les partenaires du milieu de l’habitation communautaire [en] sont arrivés à la conclusion qu’il est impératif d’augmenter la proportion de logements hors marché à 20 % du parc immobilier».
Bien que «plusieurs pays de l’OCDE» l’aient atteinte, cette cible demeure fort ambitieuse pour le Québec où seulement 4,3 % du parc de logements est à but non lucratif.
Les moyens pour y arriver
«Pour répondre à cet objectif, les fournisseurs de logements sociaux et communautaires ont besoin d’un programme de financement à la fois prévisible, pérenne et adéquatement doté», écrit la Fédération.
Celle-ci ajoute qu’en plus d’investir dans la construction d’habitations à loyer modique (HLM), de coopératives et d’OSBL d’habitation, la démarchandisation d’une partie du parc immobilier – à la faveur de reprises d’immeubles à logements multiples par des OSBL – demeure une avenue à privilégier.
La « crise du premier juillet nous rappelle que le gouvernement du Québec n’a toujours pas de politique en matière d’habitation, déplore Jessie Poulette. Les besoins sont immenses, la détresse des gens est palpable. Il faut agir ! Le gouvernement et la ministre [de l’Habitation, France-Élaine Duranceau] auraient intérêt à consulter et à écouter les acteurs et organismes du milieu. Ils n’ont certainement pas les moyens de se priver d’une telle expertise au vu de l’ampleur de la crise actuelle.»
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