L’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) a donné le coup d’envoi à la 32e semaine de prévention du suicide qui se tient du 31 janvier au 5 février sous le thème Parler du suicide sauve des vies.
Malgré un légère baisse du taux de mortalité par suicide en 2020, on recense toujours une moyenne de trois suicides par jour au Québec.
Pour le moment, les observations préliminaires du Bureau du coroner en chef du Québec et de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) n’ont pas permis de révéler une augmentation du taux de mortalité attribuable à la pandémie.
L’AQPS demeure toutefois préoccupée et alerte en raison des facteurs de risques associés à celle-ci, que ce soit l’isolement, le stress et l’anxiété. On note aussi que les impacts d’une crise peuvent historiquement «se faire sentir à plus longs termes et que tous ne connaitront pas de retour à la normale après la pandémie.»
Notons également que l’INSPQ a observé une hausse marquée des hospitalisations pour idées suicidaires et tentatives de suicide chez les jeunes filles âgées de 14 à 19 ans. L’APQS souhaite que cette situation soit monitorée et comprise.
«La nécessité d’une Stratégie nationale de prévention de suicide s’impose plus que jamais, afin d’amplifier cette tendance à la baisse et de connaître enfin une réduction significative des taux de suicide au Québec», a mentionné Jérôme Gaudreault, directeur général de l’AQPS, par voie de communiqué.
Il profite aussi de l’occasion pour inviter la population «à rester vigilante et bienveillante et à ne jamais hésiter à aller chercher de l’aide ou à signaler pour un proche en cas d’inquiétudes». (N.P.)