Le syndicat des Métallos, section locale 9449 a rejeté une nouvelle offre proposée le 10 juillet par Mine Raglan qui visait à mettre fin ce conflit de travail qui perdure depuis près de huit semaine.
«Nous accueillons avec déception le résultat du vote, a déclarée Pierre Barrette, vice-président de Mine Raglan, par voie de communiqué. L’objectif derrière cette nouvelle main tendue était d’octroyer à nos employés des conditions de travail parmi les meilleures de l’industrie minière, et de redémarrer le plus rapidement possible nos activités pour le bénéfice de tous, incluant nos partenaires du Nunavik.»
La partie patronale précise que le syndicat a choisi de quitter la table de négociation à deux reprises depuis le début de ce conflit. Cela est survenu le 27 mai lorsqu’une grève a été déclenchée, puis le 7 juillet à la suite de seulement quelques heures de discussions.
«Malgré tout, notre objectif demeure le même : en arriver à une entente bénéfique pour l’ensemble des parties et qui assure la pérennité de nos opérations», ajoute M. Barrette.
Augmentation de 32,2 %
Notons que la dernière offre refusée par la partie syndicale prévoyait une augmentation de salaire moyenne de 32,2% sur 5 ans révisée annuellement en fonction de l’inflation. Avec cette offre, 80% des employés syndiqués auraient obtenu une rémunération globale annuelle se situant entre 130 000$ et 190 000$.
À titre comparatif, la rémunération globale moyenne au Québec est de 66 500$ annuellement selon les données les plus récentes publiées par l’Institut de la statistique du Québec.
Mine Raglan rappelle également que ses employés syndiqués travaillent sur des horaires condensés qui leur permettent de passer la moitié de l’année à la maison.
Notons que certaines activités minières sont maintenues malgré le conflit de travail. Elles sont effectuées par des cadres et par des entrepreneurs qui effectuaient déjà des prestations de travail de même nature avant le début du conflit, conformément aux dispositions prévues au Code du travail du Québec. (N.P.)