Le Lavallois Miguel Cienfuegos a connu une année extraordinaire dans la Ligue Frontier avec les Capitales de Québec.
En plus de remporter les séries éliminatoires du circuit, l’athlète de 25 ans a été nommé lanceur par excellence en vertu de son dossier de 10-2 et sa moyenne de points mérités de 1,79.
«On peut dire mission accomplie, affirme-t-il en entrevue au Courrier Laval. Chaque place où je vais, je veux gagner. Je veux être le meilleur et je ne pouvais demander une meilleure saison que cette année.»
En plus de la reconnaissance obtenue dans cette ligue, le lanceur de 25 ans est le récipiendaire du trophée Claude-Pelletier pour la saison 2022. Cette distinction est remise au meilleur lanceur canadien évoluant dans le baseball indépendant.
Retour
Cienfuegos revient de loin. À la suite de son séjour de cinq saisons avec les Pirates de Laval dans la Ligue de baseball junior élite du Québec, il avait décidé d’accrocher ses crampons.
À la suite d’un déménagement en Ontario avec sa conjointe, il s’est impliqué dans des cliniques de baseball de la région. Il a ensuite été invité à joindre les rangs de l’équipe sénior de Windsor, mais il était trop fort pour le circuit.
«Ça m’a fait réaliser que je pouvais revenir au jeu si je prenais ça au sérieux, note le principal intéressé. Nous étions au mois d’août et je me donnais jusqu’à ma fête, en février, pour tenter d’atteindre les 93 milles à l’heure avec mon lancer. Si j’y arrivais, je tenterais ma chance.»
Au moment de faire les tests, son meilleur lancer a tout juste franchi cette barre qu’il n’avait jamais atteint auparavant. Il a donc contacté les entraîneurs des Aigles de Trois-Rivières et Capitales de Québec de la Ligue Frontier. Impressionnés, les deux lui ont fait différentes propositions.
«En raison de la COVID-19, les deux clubs ont été rassemblés au sein de l’Équipe Québec, précise-t-il. J’ai commencé comme releveur pour faire ma place, puis j’ai eu une promotion comme lanceur partant, car ça se passait très bien.»
Découverte
Au terme de cette première saison professionnelle, Cienfuegos a joint les Capitales en bonne partie grâce à Patrick Scalabrini, gérant de l’équipe, qui en faisait son projet.
«Il m’a dit que quelques équipes [des majeures] étaient intéressées à moi après ma première saison, mais il voulait qu’elles soient une dizaine cette année, soutient l’artilleur. Il voulait faire de moi son lanceur partant pour que tout le monde puisse me connaître. De mon côté, je voulais montrer pourquoi il me faisait confiance.»
C’est ce qu’il est parvenu à faire, puisque plusieurs clubs des ligues majeures de baseball l’ont contacté à la suite de cette dernière saison. Il était toujours en pourparlers avec ceux-ci en date du 16 décembre.
Le natif de l’île Jésus note également qu’il lance désormais jusqu’à 96 milles à l’heure, ce qui constitue une augmentation importante en moins d’un an.
«Ç’a cliqué avec mon entraîneur des lanceurs Robert Carson, avoue-t-il. Il a joué dans les majeures. Étant gaucher, il a vu beaucoup de lui en moi et il m’a aidé sur ce que j’avais de la misère à améliorer. J’ai toujours eu un peu plus de force à aller chercher dans les jambes. Je suis sur le bon chemin pour trouver la mécanique nécessaire.»
Hiver australien
D’ici la possible signature d’un contrat pro, Miguel Cienfuegos a gardé la forme avec les Giants d’Adélaïde, en Australie. Il ne cache pas que la température est plus agréable qu’au Québec pour s’entraîner.
Il a d’ailleurs été nommé lanceur de la semaine vers la fin de son séjour, ayant décidé de revenir au pays pour compléter ses négociations de contrat.