Maxime Landry, qui célèbre 10 ans de carrière, se dit chanceux et excité de participer au spectacle de grande envergure Francostalgie qui sera présenté 5 fois à la salle André-Mathieu du 2 au 5 janvier 2020. «C’est vraiment la fête!», assure le chanteur.
«Il n’y a aucun temps mort, dit le lauréat de Star Académie en 2009. On rit, on pleure un peu, on chante, on connecte. On connaît toutes les chansons et on se reconnaît dans chacune d’elles.»
Pour lui, c’est justement la chanson La fête de Michel Fugain qui représente le mieux le spectacle. «Pensez Aznavour, Dassin, Charlebois. Pensez immortels», souligne celui qui, avec Vanessa Duchel , Michaël et Amélie Veille, interprète des succès francophones qui ont marqué à la fois le Québec et la France entre les années 1965 et 1995.
Parce qu’il a si bien fait connaître la musique dans la francophonie, Michel Drucker est celui à qui on a pensé pour ponctuer le spectacle de 65 chansons, dont quelques medleys. En vidéo-narration, l’animateur offre de savoureuses anecdotes sur les artistes, tout en mettant les œuvres en contexte.
Un album de «vraies affaires»
Dix ans de carrière, c’est aussi l’album 10 ans déjà, dont Maxime signe la réalisation (une première), ainsi que plusieurs textes. Sa voix douce, puissante et capable de nuances sert des thèmes parfois sombres comme le viol (J’avais dix ans) et le suicide (Cache-cache). «Je fais ce métier pour partager des émotions. Tant mieux si la palette est large. Ça me donne davantage d’occasions de toucher les gens», estime-t-il.
Avait-il peur que ces chansons soient dures à entendre pour son public? «Oui, surtout pour J’avais dix ans, la chanson qui traite d’un viol. Quand on l’a testée en public avant d’entrer en studio, les gens ne savaient pas s’ils devaient applaudir à la fin. Ils étaient inconfortables. Mais ils nous ont dit que, sans être belle, elle était vraie et que, pour cela, elle devait être. Je suis d’accord avec ça.»
En quête d’authenticité
Dix ans de carrière, ça marque aussi un moment dans sa vie où il choisit d’être plus transparent. «Sans m’offrir en modèle, je pense que d’afficher mon homosexualité, ça peut servir à d’autres. C’est pour ça que je l’ai fait au printemps dernier lors d’une émission télévisée. Aussi, dit-il mi-sérieux, j’en avais marre de ne pas savoir quoi répondre aux mères qui espéraient me voir sortir avec leur belle et gentille fille.»
Celui qui a déjà quatre romans à son actif, dont le dernier a pour titre Fils recherche père si affinités, est en processus d’écriture de ce qui, pour la première fois, ne sera pas une œuvre de fiction. «J’ai besoin de m’exprimer sur mon vécu et ma sortie en tant qu’homosexuel. Ce ne sera pas une autobiographie –je suis trop jeune et j’ai tant à vivre encore-, ce sera une œuvre sur l’amour. L’amour des autres, l’amour de soi.»
Le spectacle Francostalgie est présenté à la salle André-Mathieu (475, boulevard de l’Avenir), du 2 au 5 janvier. Information: 450-667-2040