Malgré une campagne décevante pour les Alouettes de Montréal avec une fiche de 5 victoires et 13 défaites, le spécialiste des longues remises Martin Bédard a senti la formation progresser durant la saison.
«Je pense que les pénalités ne nous ont pas aidés, a-t-il mentionné, lorsque rejoint au téléphone par le Courrier Laval. Et elles sont dues à l’émotion et la volonté de compétition de l’équipe.»
Le Lavallois de 34 ans affirme que, du premier jour du camp d’entraînement jusqu’au dernier match de la saison, le vestiaire avait une belle énergie et camaraderie. «Tout le monde se parlait entre eux, il n’y avait pas de clans», a-t-il complété.
Renouvellement
Alors que son contrat d’un an signé en janvier arrive à échéance, le principal intéressé a admis que le directeur général, Kavis Reed, l’avait déjà contacté. «Je suis ouvert à discuter avec lui, a-t-il assuré. Il reste juste à me faire signer.»
«Chaque jour, c’est un rêve pour moi de jouer près de la maison. Quand je vois mon chandail dans le vestiaire, même après 10 ans, j’ai les papillons.»
– Martin Bédard
Le Lavallois n’envisage pas la retraite. «J’adore jouer et je peux encore donner quelques bonnes années de football, a-t-il rétorqué. Le jour où je n’aurai plus la flamme, je vais arrêter, mais ce n’est pas le cas.»
Maintenant considéré comme vétéran dans l’organisation, Martin Bédard accepte son rôle et veut aider les jeunes. «J’ai toujours été quelqu’un d’inclusif et accueillant, a-t-il dit. C’est naturel chez moi d’être un leader.»
Entre-campagne
Avec la saison morte déjà enclenchée, Martin Bédard a des plans pour se tenir occupé. «Je prends des cours au World Financial Group, pour devenir planificateur financier, a-t-il révélé. Ce sont eux qui m’ont approché et j’ai tout de suite dit oui.»
Ce dernier s’implique énormément avec l’organisation, notamment dans le programme Ensemble à l’école. «Pour moi, ç’a toujours été une priorité d’aider les gens, ne serait-ce que pour leur changer les idées», a-t-il expliqué.
Martin Bédard est justement en lice pour le trophée des anciens combattants Jake Gaudaur qui récompense le joueur ayant fait preuve de force, persévérance, courage, camaraderie et implication communautaire.
«C’est un honneur pour moi d’avoir été choisi par les Alouettes, a-t-il mentionné, ému. Quand je m’implique, je le fais vraiment de bonne foi, non pas pour des prix. Mais d’être ainsi en lice me fait chaud au cœur.»
Nouvelle image
Dernièrement, les Alouettes travaillent sur une nouvelle identité de l’équipe pour revigorer son image. «Ramener la culture du club, c’est important, avance Martin Bédard. Il faut être capable de rejoindre toutes les tranches d’âge qui nous suivent pour que les gens s’associent à nous.»
Pour le Lavallois, l’entrain dans le vestiaire cette saison est un bon début. «Ça doit partir de nous et ça doit paraître dans nos événements. […] La table est mise et ça va se continuer l’an prochain», conclut-il.
Gagnant des séries éliminatoires
«J’irais avec Ottawa. Les joueurs sont bien encadrés. Toute la saison, ils ont été opportunistes quand c’était le moment de gagner de gros matchs. C’est vraiment un bon club.»