Sa nouvelle création se déroule en deux volets; le premier nommé Impolie et le second Polie, présentant ainsi deux facettes totalement différentes de l’artiste.
Alors que sa tournée est officiellement lancée, elle révèle d’abord la femme qu’elle est: « [ce spectacle] est une façon de me montrer à 100%, sans compromis. Je vais vraiment au fond de qui je suis, dans la confrontation de moi-même», explique-t-elle lors d’un entretien téléphonique.
Sa prestation ne tombe plus dans la vulgarité, faisant plutôt place aux faits qu’elle doit accepter puisque certains aspects de sa personnalité ne peuvent être changés.
Mieux la connaître
Même si Impolie est une suite de son spectacle de présentation Femme ta gueule, ce premier volet est une entité en soi.
Elle cherche à mieux comprendre ce qu’est l’impolitesse: «selon la définition de politesse, qui sont des règles établies par la société, je suis impolie pour bien des gens parce que la société voudrait que je ne sacre pas, que je ne parle pas de sexe, que je ne parle pas trop fort et que je ne prenne pas trop de place».
Elle assure avoir une aisance complètement différente pour ce nouvel opus scénique puisqu’elle veut prouver au public que personne ne pourra jamais la changer. L’artiste, qui a grandi dans Laval-Ouest, compare son spectacle à une relation amoureuse de trois ans; les vraies choses vont se dire.
Le deuxième volet, Polie, se veut plus doux, dans le ton de la confidence. C’est dans la douceur et la réflexion sur elle-même que l’artiste racontera son vécu alors qu’Impolie plonge plutôt dans la perception des autres à son égard.
Limite de représentations
Mariana Mazza a annoncé 100 dates de représentation pour chacun des volets, contrairement à Femme ta gueule qui a été joué 450 fois en 4 ans.
«C’est contre-artistique pour moi, avoue-t-elle. Ça me blase de faire le même spectacle pendant quatre ans. On évolue beaucoup en quatre ans; on a le temps de changer d’opinion, de vouloir dire autre chose. [100 représentations], c’est surtout pour le côté artistique, le besoin de se renouveler »,
Plus qu’une humoriste
Longuement mis sur pause par la pandémie, le milieu culturel commence à retrouver un semblant de normalité. Cet arrêt, Mariana Mazza l’a bien accueilli.
«Je l’ai grandement apprécié parce que pendant les années de Femme ta gueule, je n’avais pris ni congé, ni temps pour moi».
En effet, elle en a profité pour redécouvrir son amour pour la peinture, plusieurs de ses toiles ayant été exposées dans une galerie d’art du Vieux-Montréal au début de novembre.
Le cinéma fait aussi partie des nombreux domaines qu’elle a touché. Ayant transformé son premier spectacle en film, elle a également écrit le film Maria, sorti en 2021, dont elle tient le premier rôle.
Tout récemment, l’humoriste polyvalente a terminé le tournage de l’adaptation de la pièce Lignes de fuite. Elle trouve que jouer est plaisant, mais que la mécanique d’une production cinématographique l’est moins.
«En humour, tu apprends un texte, tu le peaufines et tu le répètes. En cinéma, tu apprends un texte, tu l’incarnes et tu l’oublies. Je préfère la scène parce que c’est quelque chose de rapide, soit 1h30. Un filme dure 1h30, mais est tourné sur 30 jours. C’est long.»
Présentement, Mariana Mazza a plusieurs idées de films, mais elle préfère focaliser sur les projets qui sont déjà commencés.
Mariana Mazza sera à la salle André-Mathieu (475, boulevard de l’Avenir) le 30 novembre et 1er décembre, à 20h. Information: Information: 450 667-2040 ou marianamazza.com.