C’est au son des tambours et trompettes que le départ de la marche s’est tenu au coin du boulevard Le Corbusier et Saint-Martin. Drapeaux et pancartes à la main, ils ont été des milliers d’enseignants à marcher jusqu’aux bureaux administratifs de la Commission scolaire de Laval (CSDL).
«Ni la pluie et ni le froid, la neige, le mauvais temps n’arrêteront notre détermination. Nous allons porter un message à la CSDL qu’il est inacceptable que le gouvernement sabre dans l’éducation», a crié dans un porte-voix le président du SERL, Guy Bellemare, sous les applaudissements nourris.
«Nous sommes près de 2000 à marcher pour défendre les conditions de travail des enseignants. C’est une première», a-t-il ajouté.
Appui de la population
Au-delà des manifestations, M. Bellemare apprécie l’appui de la population. «Dans la rue, on sent que les gens sont derrière nous avec les coups de klaxons d’encouragements et des pouces en l’air. En 2005 et 2010, j’étais là quand les enseignants manifestaient et c’est une première cet appui des citoyens. Ils comprennent que c’est beaucoup plus que les conditions de travail des enseignants qui sont en jeu, mais la défense de l’école publique».
Investir dans l’éducation
Pour la Fédération autonome de l’enseignement(FAE), dont fait partie le SERL, il n’est pas question d’un retour à la table de négociation si le gouvernement ne réinvestit pas dans l’éducation.
«Quand le gouvernement laissera tomber sa prémisse de coût nul, la FAE pourra déposer une offre globale», a indiqué M. Bellemare.
Rappelons que la FAE a quitté sa table sectorielle le 3 novembre. Elle n’y est pas revenue depuis, malgré deux tentatives de rapprochement, dont la plus récente le 6 décembre.
Pas de réponse
Par ailleurs, le premier vice-président du SERL, Frédéric Sauvé, n’a eu aucune réponse de la part de la CSDL concernant l’accueil des réfugiés syriens.
«La CSDL semble avoir un plan, mais les dirigeants sont incapables de nous donner des réponses précises», admet-il.
«Dans l’optique où le gouvernement négocie à coût nul, on se pose la question: allons-nous accueillir les réfugiés syriens à coût nul? Nous avons besoins de ressources supplémentaires», enchaîne celui qui croit que la CSDL a besoin d’une aide financière du fédéral et provincial.