«La reconduction de plus d’un demi-milliard [577 M$] réparti sur les cinq prochaines années est une bonne nouvelle», a réagi cet après-midi Marc Demers, qui n’a pas manqué de revenir à la charge auprès du gouvernement Couillard duquel il réclame le statut de Ville mandataire en matière de logement social.
«C’est la seule façon pour Laval de recevoir une juste part de ces fonds qui nous ont cruellement manqué au cours des dix dernières années. Cette désignation nous assure du nombre et de la maîtrise d’œuvre de la construction de nouveaux logements sociaux, indispensables au regard de notre croissance démographique», a-t-il déclaré.
M. Demers souhaite ainsi rejoindre les rangs de Montréal, Québec et Gatineau, trois villes qui jouissent de ce statut leur conférant les pouvoirs d’agir et d’ainsi accélérer l’analyse des dossiers et la mise en chantier de projets de coopérative d’habitation.
Retard à combler
En comparaison aux secteurs géographiques de la Rive-Nord et de la Rive-Sud, la troisième ville en importance au Québec accuserait un manque à gagner de plus d’un millier de logements sociaux et communautaires.
Toujours selon l’administration municipale, la Ville de Laval n’obtient que le tiers des contributions annuelles qu’elle verse au Fonds de développement du logement social de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Entre 2005 et 2012 inclusivement, la Ville a contribué pour un montant total de 52,9 M$ à ce fonds suprarégional, alors qu’elle n’en a retiré que 17, 7 M$ pour financer des projets d’habitation.
Rappelons que les premières démarches entreprises auprès de la Société d’habitation du Québec (SHQ), pour être reconnue Ville mandataire, remontent à l’automne 2010. Le maire Demers avait ramené le dossier sur le tapis lors de la dernière campagne électorale provinciale, au printemps 2014, avant de relancer les six députés libéraux au lendemain des élections.