Pour favoriser et accélérer la construction de logements sociaux et abordables sur le territoire, l’administration Boyer s’engage à céder gratuitement des terrains à des promoteurs communautaires et privés.
Voilà ce que propose la nouvelle Politique de mise à disposition des immeubles municipaux adoptée à la séance du conseil municipal de février.
Celle-ci vient encadrer les conditions de cession des terrains de la réserve foncière aux développeurs qui souhaitent construire du logement social ou abordable à Laval tout en assurant la viabilité des projets et leur abordabilité à très long terme.
On parle ici d’une emphytéose d’une durée de 70 ans, au terme de laquelle une nouvelle entente pourrait être convenue entre les parties selon les besoins et orientations déterminés par la Ville.
L’objectif est de soustraire du marché spéculatif ce type d’habitation qui manque cruellement à Laval comme en témoignent plus de 1000 ménages sur la liste d’attente pour un logement social auprès de l’Office municipal d’habitation (OMH).
«L’accès à un logement abordable pour tous est un besoin fondamental et notre administration en fait l’une de ses priorités», a déclaré par voie de communiqué le maire Stéphane Boyer.
Appel à projets
Afin de garantir une attribution transparente et équitable de ces terrains offerts à titre gracieux, la Politique de mise à disposition des immeubles municipaux prévoit un processus d’appel à projets.
Un premier appel sera d’ailleurs lancé au cours des prochains mois, annonce la Municipalité qui divulguera en temps et lieu «le ou les terrains potentiellement disponibles» pour accueillir un premier projet.
Par ailleurs, les autorités municipales, qui disposent déjà d’une banque de terrains pour soutenir la construction de logements sociaux et abordables, investiront cette année 2,5 M$ dans l’acquisition de terrains jugés d’intérêt pour le développement de ce type de projet.
Nul doute que cette stratégie municipale contribuera à regaillardir les organisations œuvrant auprès des coopératives et organismes sans but lucratif (OSBL) d’habitation, considérant le coût et l’enjeu que représente l’achat d’un terrain à Laval. D’autant que les délais entre la recherche d’un site, l’obtention du financement et la mise en chantier se comptent en termes de plusieurs années au Québec.
Rappelons qu’en octobre dernier, le coût moyen d’un logement inoccupé à Laval, toutes tailles confondues, s’élevait à 1527 dollars par mois.