Mis à jour le 20 septembre 2025 à 15h37
Deux grandes périodes ont marqué l’histoire des 80 ans du Courrier Laval.
Chacune s’est étalée sur une période de 30 années.
C’est d’abord sous la direction de Lise Blouin, entrée en fonction au début des années 1960, que le Courrier prendra son véritable envol.
Mme Blouin, devenue Blouin-Dallosto au milieu des années 1970, verra naître la 2e grande ville du Québec dans la dissension et la controverse en 1965.
Les guerres de clocher, qui avaient animé le débat politique dans la foulée de la fusion des 14 municipalités de l’île Jésus, se sont poursuivies pendant des années suivant la création de la ville de Laval. De fait, les 170 000 nouveaux Lavallois se sont longtemps définis comme des citoyens de leur ancienne municipalité annexée à leur corps défendant.
Mission éditoriale
La mission éditoriale dont s’investit alors Mme Blouin est de susciter un sentiment d’appartenance à la nouvelle ville, de favoriser une cohésion sociale et de resserrer les liens entre les citoyens.
Tout en informant les Lavallois sur les grands enjeux locaux et régionaux, elle fera du Courrier un puissant moteur du développement social, communautaire, culturel, sportif et économique de Laval.
À titre d’exemple, la chronique Laval en vrac, un babillard qui annonce gratuitement les activités des innombrables organismes à la grandeur de l’île, deviendra rapidement le rendez-vous hebdomadaire incontournable de milliers de Lavallois. Même après le départ de Mme Blouin-Dallosto, aux débuts des années 1990, ces brèves qui couraient sur plusieurs pages demeuraient les colonnes les plus consultées du journal, révéla une enquête de lecture commandée par la nouvelle direction.
Cet esprit communautaire qu’elle insuffle au journal lui assure la fidélité des lecteurs qui vient cristalliser la position de média de l’information numéro 1 à Laval.
Deux fois Méritas
Femme de tête, elle mène ses troupes avec une main de fer dans un gant de velours.
Face à la compétition, elle est carrément impitoyable. On en veut pour preuve les 28 journaux concurrents qu’elle avait déjà anéantis lorsqu’elle m’a donné ma première chance à l’été 1983. «Le seul qui a résisté, on l’a acheté», rappelle-t-elle fièrement lors de notre récente rencontre à la résidence où elle coule une paisible retraite à Laval.
Vingt-et-un ans après avoir pris la direction du Courrier Laval, Lise Blouin-Dallosto est élevée au rang de Méritas, une distinction remise par la Chambre de commerce de Laval pour rendre hommage à des personnalités ayant contribué au développement de la ville et à son rayonnement. Huit ans plus tard, en 1991, on lui décerne cette fois l’un des cinq Méritas Bâtisseur dans le cadre du 25e anniversaire de la Chambre. Lise Blouin-Dallosto partage notamment cet honneur avec le Dr Armand Frappier, microbiologiste, père de la biotechnologie au Québec et fondateur du célèbre Institut qui porte son nom.
Lorsqu’elle tire sa révérence en 1991, le journal publie régulièrement une centaine de pages, tire à plus de 90 000 copies et est le navire amiral d’un groupe de 8 journaux connus sous l’enseigne des Hebdos du Bloc-Nord. Ce regroupement qui porte sa signature publie 365 000 exemplaires toutes les semaines, desservant également la Rive-Nord et le nord de Montréal.
1999
Véritable machine à imprimer des pages et à générer des revenus durant les années glorieuses de la presse hebdomadaire, le Courrier Laval devient le journal que l’on connaît aujourd’hui au tournant du millénaire.
Quatre ans après avoir acquis les Hebdos Télémédia auxquels appartenait le Courrier, le Groupe Transcontinental achète en 1999 L’Hebdo de Laval qu’il fusionne avec le Courrier. Ce geste marque un moment charnière dans l’histoire de l’hebdomadaire à l’aube de ses 55 ans.
S’ensuit quelques mois plus tard un changement de garde dans la salle de rédaction du 189, boulevard Laval, alors que l’ancien directeur de l’information de L’Hebdo, Jocelyn Bourassa, prend les commandes.
L’éditeur Serge Lemieux lui donne carte blanche. Son mandat: élaborer une nouvelle politique d’information et renouveler le personnel de la salle de presse dont il double les effectifs.

Au cours des années, les journalistes s’amendent jusqu’à s’affranchir pour exercer leur rôle de contre-pouvoir et de chien de garde de la démocratie locale alors que le maire Gilles Vaillancourt règnera sans partage à l’hôtel de ville de 2001 jusqu’à ce qu’il démissionne en 2012.
Dès 2006, les enquêtes journalistiques et révélations accablantes sur l’administration municipale se multiplient, ce qui a pour effet de délier certaines langues et de mettre en confiance les lanceurs d’alerte.
La transaction qui fait passer le Courrier Laval aux mains de l’entreprise 2M.Media en 2017 ne change en rien la façon de traiter l’information, ses journalistes ayant les coudées plus franches que jamais sous la nouvelle direction du propriétaire et éditeur Martin Olivier qui voue, par ailleurs, un respect sacré à la liberté de presse et au droit du public à une information juste et de qualité.
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