34 861 spectateurs ont assisté à l’un des 6 matchs à domicile de l’équipe de Montréal de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) et l’intérêt ne s’estompe pas.
Au contraire, les foules présentes lors des trois matchs tenus à la Place Bell sont en augmentation: 6334, 8646, puis une salle comble de 10 172 spectateurs. Il s’agit d’un record au Québec pour un même match.
L’équipe de Montréal, qui partage son temps entre la Place Bell et l’Auditorium de Verdun, disputera, le dimanche 10 mars, un dernier match à l’amphithéâtre lavallois en 2023-2024. Les Montréalaises seront opposées à l’équipe d’Ottawa.
«Nous sommes très encouragées, affirme la directrice affaires et opérations du club Marie-Christine Boucher. C’est certain que l’effet nouveauté ne s’est pas encore estompé. Notre mission sera de faire en sorte que ça n’arrive pas. Nos joueuses offrent un excellent spectacle et plus les gens vont découvrir la LPHF, plus ils vont en redemander.»
L’équipe de Montréal a également participé à la joute record du 16 février. 19 285 spectateurs s’étaient alors déplacés au Scotiabank Arena de Toronto pour voir le match entre les équipes de Toronto et Montréal, un sommet dans l’histoire du hockey féminin.
Vivre de son sport
Ann-Sophie Bettez est l’une des rares joueuses ayant évolué dans les défuntes Ligue canadienne de hockey féminin et Premier Hockey Federation (PHF) qui ont pavé la voie pour la LPHF.
«Il y a 10 ans, il y a des gens qui se demandaient si les joueuses qui allaient aux Jeux olympiques jouaient au hockey les trois autres années où il n’y en avait pas, se rappelle-t-elle en riant. Ce n’est pas comparable. Maintenant, on a l’élite du hockey féminin qui se retrouve dans une seule et même ligue. On voit une croissance exponentielle dans les dernières années.»
Parmi les plus gros avancés, notons un salaire qui permet aux joueuses de vivre de leur sport et se concentrer à 100% sur le hockey.
«Il y a plus d’entraînements que l’année dernière, ajoute l’athlète de 36 ans. Il faut aussi s’ajuster au niveau des transports, car nous sommes beaucoup sur la route. Le corps est bien fait pour s’adapter et nous avons une bonne équipe de préparateurs physiques, mais c’est sûr qu’il y a une période d’adaptation.»
Elle remarque également un jeu plus rapide et physique que par le passé.
Notons que l’équipe de Montréal trône actuellement au sommet du classement général de la LPHF avec une fiche de 5-3-3-2 et 24 points. Elle devance les équipes de Minnesota (22 points) et Toronto (21 points) avec 11 matchs à faire au calendrier régulier.
Inspirer les jeunes
La LPHF permet également aux jeunes filles d’aspirer à un parcours professionnel qui leur permettra de vivre de leur sport.
«Elles peuvent maintenant s’identifier à des modèles de sexe féminin et avoir l’occasion de les côtoyer de près, croit la présidente de l’Association de hockey féminin de Laval Isabelle Trudeau. Par la télévision, les journaux, les réseaux sociaux et la tenue de match à Laval et Montréal, la LPHF permet de faire rayonner à très grande échelle la pratique du hockey pour les filles.»
Le nombre d’inscriptions est d’ailleurs en hausse dans la région. 166 joueuses étaient inscrites au sein de l’association en 2021-2022. Deux ans plus tard, ce nombre a grimpé à 301 inscriptions, soit une augmentation de 81%.
La période d’inscriptions pour la saison en cours était déjà terminée lorsque la LPHF a lancé ses activités. Isabelle Trudeau croit donc qu’il faudra attendre la saison prochaine pour voir l’effet de la ligue sur les inscriptions dans le hockey mineur.
«Par contre, nous avons annoncé sur nos réseaux sociaux la tenue de l’activité portes ouvertes qui aura lieu le samedi 27 avril, à 12h30, à l’aréna Mike-Bossy et nous avons déjà un bon nombre d’inscriptions, précise la présidente. Nous recevons des messages de parents qui nous disent que leur fille a vu un match de la LPHF et désire maintenant jouer au hockey. Il y a clairement une hausse d’intérêt de la part des jeunes filles.»
«Des parents viennent nous voir directement pour nous remercier de jouer au hockey. Ils disent que leur fille veut maintenant jouer. C’est extraordinaire ce que ça englobe et de voir l’impact qu’on peut avoir», complète Ann-Sophie Bettez.
Simple et gratuit
Meta (Facebook et Instagram) bloque vos nouvelles du Courrier Laval, tout comme Google continue de leur faire obstruction, en réponse à la loi C-18.
Pour avoir accès à vos nouvelles et rester ainsi connecté à la source, le Courrier Laval vous invite à télécharger son application. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel avec un ratio moindre de publicités. N’oubliez pas d’activer les notifications et de passer le mot à vos proches et contacts!
Apple : https://apple.co/3wsgmKE
Android : https://bit.ly/3uGPo1D