Candidate défaite à la mairie sous la bannière d’Action Laval, Sophie Trottier a fait ses adieux à la politique active.
Le parti invoque l’obligation de réserve imposée aux membres de la fonction publique québécoise, Mme Trottier étant à l’emploi de l’Office québécois de la langue française où elle agit à titre de conseillère en accompagnement d’entreprises.
On se rappellera qu’à l’été 2021, cette mère de famille de 47 ans avait pris un congé sabbatique pour se lancer à la mairie de Laval à quelque 4 mois des élections.
«C’est malheureux que les obligations professionnelles de Madame Trottier ne lui permettent pas de poursuivre avec nous, déclarait le chef du parti et conseiller municipal dans Val-des-Arbres, Achille Cifelli, dans un communiqué publié la semaine dernière. Elle a vraiment fait une belle campagne. Elle était une prétendante crédible au poste de maire et les chiffres parlent d’eux-mêmes».
Cette sortie publique s’inscrivait dans la foulée d’une soirée reconnaissance qui avait réuni plus de 125 bénévoles et membres du parti pour souligner la dernière campagne.
Statut d’opposition
Sous le leadership de Sophie Trottier, Action Laval a fait élire cinq conseillers, un sommet en trois élections.
À la mairie, elle a récolté 21 300 voix pour 24 % des suffrages exprimés, conférant ainsi à sa formation politique le statut de groupe d’opposition dont elle avait été privée pendant quatre ans en raison de suffrages sous le seuil des 20 % obtenus en 2017.
Cette reconnaissance fait toute la différence puisqu’elle autorise au parti un budget annuel de 600 000 $ financé à même les fonds publics pour exploiter son cabinet politique.
Mme Trottier a décliné notre demande d’entrevue, alléguant le devoir de réserve auquel elle est assujettie en tant que fonctionnaire du gouvernement du Québec.