L’Union des producteurs agricoles (UPA), l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ) et la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME), demandent aux gouvernements du Canada et du Québec de permettre aux travailleurs étrangers temporaires (TET) d’être prêts à travailler au lendemain de leur quarantaine obligatoire.
Alors que plusieurs milliers de travailleurs étrangers temporaires arriveront au Québec au cours des prochaines semaines, les trois organisations demandent aux gouvernements canadien et québécois une solution immédiate pour permettre à ces travailleurs de commencer leur travail dès le lendemain de leur quarantaine, c’est-à-dire dès le 15e jour.
« Les TET sont des travailleurs essentiels à notre sécurité alimentaire, ce qui est reconnu, à juste titre, par les deux paliers de gouvernement. Mais cela ne se transpose pas dans la réalité. Le système mis en place pour tester ces travailleurs connaît des ratés importants et ne permet pas à l’ensemble des TET de travailler dès le 15e jour. Le travail à la ferme n’attend pas, les problèmes de communication perdurent, l’accès à des ressources francophones est problématique et les retards entraînent des pertes financières importantes pour les employeurs agricoles », affirment le président général de l’UPA, Marcel Groleau, le président de l’APMQ, Sylvain Terrault, et le président du conseil d’administration de FERME, Martin Gibouleau, par voie de communiqué.
Depuis le 22 février dernier, tous les voyageurs, y compris les TET, doivent passer un test de dépistage à leur arrivée au pays, en plus d’un second test au 10e jour de leur quarantaine obligatoire afin d’obtenir, avant le 14e jour, un résultat négatif leur permettant de travailler.
Ces travailleurs ont déjà l’obligation de recevoir un résultat négatif 72 h avant d’embarquer dans l’avion. Il s’agit de trois tests au total qu’ils doivent passer, avant et après leur vol.
Toujours selon le communiqué, en plus des problèmes de langue et de connectivité Internet en milieu rural, les modalités pour ce deuxième test ne permettraient pas d’obtenir les résultats suffisamment rapidement, en rappelant que les journées supplémentaires de quarantaine sont autant de jours non travaillés, au moment où les TET sont essentiels sur les fermes.
Les trois organisations à l’origine de la demande, affirment également que les 1 500 $ offerts à chaque travailleur pour assumer les frais de la quarantaine, ne sont pas suffisants pour compenser les quarantaines qui s’étirent injustement (au point de compromettre la santé mentale et le bien-être de ces travailleurs), les défaillances du système mis en place et les conséquences sur le travail au champ.