Les membres du Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) ont entériné, le 12 août, l’accord de principe intervenu le mois dernier avec le gouvernement du Québec pour le renouvellement de l’entente collective qui les lie au ministère de la Santé et des Services sociaux.
Réunies en assemblée générale par visioconférence, plus de 92 % des membres ont accepté les termes d’un nouveau contrat de travail de quatre ans qui s’étendra jusqu’au 31 mars 2024.
Ces travailleuses autonomes étaient sans contrat depuis le 31 mars 2020.
L’entente, qui a nécessité 19 séances de négociation, confirme l’autonomie des professionnelles, améliore les conditions d’entrée dans la profession, bonifie les conditions générales de pratique, notamment en région, et contribue à consolider les services dispensés aux parents à travers le Québec.
«Nous sommes fières du travail accompli, a déclaré la présidente du RSFQ, Josyane Giroux, par voie de communiqué. Cette entente est le résultat de la mobilisation des sages-femmes, des femmes et des familles, sans oublier le travail acharné de toute l’équipe du regroupement, de la Fédération des professionnèles et de la CSN.»
Conditions avantageuses
La nouvelle entente comporte d’importants gains pour les sages-femmes.
Une refonte des échelles salariales fait disparaître les quatre premiers échelons. Pour les recrues, cela représente une augmentation qui varie entre 7 % et 20 %.
À la signature du contrat, une nouvelle sage-femme à temps plein débutera avec un salaire annuel de 73 000 $ (au lieu de 60 000 $ actuellement) pour atteindre 103 000 $ après dix ans. Une responsable des services de sage-femme commencera à 83 000 $ et terminera à 114 000 $.
Les membres du regroupement doivent souvent être disponibles le jour, le soir et la nuit entre 8 et 10 jours sur 14. Dans le cadre d’un projet pilote, le gouvernement améliorera la rétribution de cette disponibilité.
Une compensation annuelle de 13 000 $ à 16 000 $ leur sera octroyée. Cette augmentation varie de 45 % à 80 % pour la majorité d’entre elles. Cela s’ajoutent aussi aux primes de soir, de nuit et de fin de semaine qui augmenteront de 4 % à 15 %.
Les sages-femmes bénéficieront également d’une prime de 1 % si elles acceptent de travailler à temps complet. (N.P.)