Les cabinets d’opposition municipale de cinq grandes villes exhortent le prochain gouvernement à revoir la Loi sur les cités et villes (LCV) de manière à mieux encadrer leur représentation démocratique.
Québec, Laval, Longueuil, Sherbrooke et Terrebonne demandent l’ajout de sept dispositions législatives, dont l’application du principe de colistier pour toutes les municipalités de plus de 100 000 habitants.
Permettant aux chefs des partis d’opposition de siéger au conseil municipal en remplacement de leur colistier, cette mesure, déjà en vigueur à Montréal et Québec, sert une saine démocratie plus participative, font-ils valoir.
«Les oppositions sont un contre-pouvoir important pour l’ensemble des citoyens que nous représentons et la Loi doit nous permettre d’exercer équitablement notre rôle», a affirmé le chef de l’opposition officielle à Laval, Michel Trottier, lors d’un point de presse tenu à Sherbrooke, le 21 septembre.
À cet égard, on déplore que des 662 articles de la LCV, seulement 3 s’attardent à l’encadrement légal des cabinets de l’opposition, limitant d’autant leur marge de manœuvre.
Les huit chefs soutiennent que le manque d’encadrement les empêche de jouer pleinement leur rôle de chien de garde de la démocratie. «Certains cabinets d’opposition sont automatiquement exclus des comités de la Ville, d’autres voient leurs demandes d’accès à l’information refusées, des employés se voient bloqués des réunions préparatoires du conseil municipal ou encore n’ont pas la possibilité d’avoir un lieu de travail dans les bureaux de la Ville», dénoncent-ils.