Une cinquantaine d’aînés lavallois étaient invités à un repas festif le jeudi 21 décembre organisé par l’organisme Les Petits Frères. L’objectif est d’offrir un rassemblement familial typique de Noël aux ainés souffrants d’isolement.
Présents dans la ville de Laval depuis 2012, la mission des Petits Frères est de contrer l’isolement des personnes de 75 ans et plus jusqu’à la fin de leur vie. Tradition depuis l’arrivée de l’organisme à Laval, le souper de Noël sera un peu différent cette année.
Tenu d’ordinaire dans une grande salle décorée avec repas traditionnel et musicien, le souper prendra plutôt place à la Casa Grecque à cause d’un problème de salle. Cette sortie au restaurant est loin de déplaire aux invités qui ont hâte de partager ce moment avec les autres «Grands amis» de l’organisme.
«Ça fait un événement familial avec un sentiment d’appartenance», note Sandra Blair, coordonnatrice des Petits Frères à Laval.
Les bénévoles véhiculeront les ainés pour se rendre à l’activité et pour le retour.
L’activité est «une sortie qui leur permet de voir autre chose que leurs quatre murs», souligne Sandra Blair. «On va prioriser les gens qui sont complétement seuls» versus d’autres qui sont plus susceptibles de voir leur famille durant les fêtes. Les gens encore dans leur maison sont souvent plus seuls que d’autres en résidence ou en CHSLD.
Les défis
Le maintien de ce genre d’activité est parfois difficile alors qu’une personne aînée sur cinq n’a aucun proche sur qui compter. «On manque de bénévoles», déplore Mme Blair. 700 bénévoles pour tout l’organisme Les Petits Frères au Québec manquent à l’appel pour répondre aux besoins quotidiens d’accompagnement. Les bénévoles sont essentiels surtout pour le transport des personnes en perte d’autonomie qui sont notamment isolés par leur condition physique.
La coordonnatrice soutient que le transport est particulièrement difficile à Laval avec l’étendue de l’île et le transport en commun limité.
Éventuellement, «on va essayer de faire des petites activités dans différents quartiers», ajoute la coordonnatrice.
En action dans 12 régions du Québec, et partout ailleurs par téléphone, les Petits Frères accompagne les personnes aînées jusqu’à la fin de leur vie. Âgés en moyenne de 85 ans, la majorité de des «Grands Amis» vivent avec un faible revenu, et près du tiers souffrent de troubles complexes de santé.