Les employés de l’entrepôt d’Amazon DXT4, situé à Laval, ont manifesté, le 23 décembre, pour réclamer un salaire d’entrée de 26$ de l’heure.
Actuellement, le salaire d’entrée payé par Amazon est 20$.
Cette manifestation a d’ailleurs lieu en marge de six mois de négociation visant à établir une première convention collective au sein de cet établissement lavallois situé au 5555, rue Ernest-Cormier.
«Malgré le rythme infernal que nous vivons à quelques jours de Noël, nos conditions de travail sont nettement inférieures à ce qui est constaté dans les autres entrepôts, note Félix Trudeau, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN. Amazon a amplement les moyens de nous payer convenablement.»
À titre comparatif, il note que la moyenne des salaires des commis d’entrepôts syndiqués à la CSN dépasse actuellement les 28$ de l’heure.
Impasse
Les représentants d’Amazon se seraient abstenus de faire un nouveau dépôt normatif lors de la plus récente rencontre de négociation qui a eu lieu le 19 décembre entre les deux parties.
Plusieurs impasses ont d’ailleurs été constatés à la table.
Cela inclut le désir des employés de voir leurs représentants pouvoir intervenir sur les cadences de travail imposées par les systèmes robotisés, ce qu’Amazon refuse. D’autres impasses portent plutôt sur le plan des modalités d’octroi de la permanence, de l’organisation des horaires de travail et des mesures disciplinaires.
Amazon a tout de même confirmé son intention de déposer ses offres salariales lors de la prochaine rencontre de négociation prévue le 16 janvier.
Pour la présidente de la CSN, Amazon doit respecter ses obligations légales en matière de négociation collective.
«Nous faisons face à une multinationale qui a démontré plus d’une fois son intention de braver les lois du travail qui prévalent au Québec et qui multiplie les revers devant les tribunaux, estime la présidente de la CSN Caroline Senneville. Voilà six mois qu’on négocie avec Amazon, le surplace a assez duré. Nous évaluerons le sérieux de la partie patronale en janvier et nous prendrons les mesures appropriées.»
Rappelons qu’en vertu du Code du travail, l’une des parties peut demander à un arbitre, lors de la négociation d’une première convention collective, de statuer sur les clauses de convention collective n’ayant pas fait l’objet d’entente. Le service de médiation du ministère du Travail doit d’abord constater l’impasse à la table de négociation. (N.P.)
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