Les Dragons de Laval se disent prêts à faire partie de la relance sportive. Le club de football a élaboré un plan pour permettre aux jeunes de pratiquer le sport qu’ils aiment tout en respectant les règles sanitaires et de distanciation sociale, et ce, à partir du mardi 30 juin.
«Cette année, on va se tourner vers le flag football, mais avec une nouvelle façon de jouer pour respecter les contraintes, explique Sonia Rainville-Naud qui fait partie du conseil d’administration. Nous voulons être sûrs de ne mettre personne en danger surtout s’il y a une deuxième vague.»
Le tout sera organisé en collaboration avec Fritznel Cazeneuve, ancien joueur des Carabins de l’Université de Montréal, qui enseigne le flag football dans Saint-François depuis quelques années. Cela se voudra plus inclusif, notamment avec la création d’équipes mixtes.
L’organisation sportive a aussi pris la décision de ne pas disputer de matchs à l’extérieur de l’île Jésus. Un partenariat avec les Blues de Chomedey serait envisageable, mais aucune décision n’a encore été prise à ce sujet.
Par ailleurs, le prix d’inscription a été fixé à 75 $, et ce, pour toutes les tranches d’âge. «Il s’agit du minimum pour couvrir tous les frais de location du terrain, poursuit Mme Rainville-Naud. On ne s’en met pas dans les poches. Si nous parvenons à faire du flag compétitif, il y aura une toute petite différence à payer pour avoir des arbitres.»
Façon de faire
Le plan des Dragons est basé sur les infrastructures du parc Cartier, situé dans Laval-des-Rapides.
On prévoit diviser celui-ci en quatre sections identiques en laissant un couloir central permettant aux entraîneurs de circuler sur la largeur et la longueur du terrain. Les joueurs s’installeront ensuite sur les lignes de cinq verges pour respecter une certaine distance.
«On peut pratiquer le cardio, le jeu de pieds, les échelles et quelques autres aptitudes individuelles, note Sonia Rainville-Naud. On peut aussi lancer et faire des attrapés en faisant des tracés. Toutefois, on ne peut pas travailler avec les lignes défensives et offensives. Cela viendra seulement si on peut passer à l’étape du compétitif.»
Les Dragons ont privilégié cette formule aux entraînements en cellules pour ne pas pénaliser les jeunes si un entraîneur n’était pas en mesure de se présenter.
Fondation
La saison 2020 signifie beaucoup pour l’organisation lavalloise, car la Fondation des Dragons de Laval a été créée en marge de celle-ci. L’objectif est de récolter des fonds pour permettre à tous les jeunes de pratiquer un sport plutôt que de se retrouver sur les trottoirs.
«Mario [Pellegrino, président des Dragons] n’a jamais demandé à être reconnu, mais il le faut, souligne Mme Rainville-Naud. Au cours des dernières années, il lui arrivait de prendre de l’argent du compte de l’organisation pour permettre à des jeunes de jouer. Son but était de leur permettre de faire quelque chose qu’ils aiment.»
Cette année, l’organisation prévoit aider au moins deux familles, mais elle désire en faire beaucoup plus à partir de l’an prochain. Elle souhaite aussi permettre aux jeunes de pratiquer davantage de sports sur l’île d’ici quatre à cinq années.
«On ne veut pas qu’ils se retrouvent à ne pas faire ce qu’ils veulent à cause qu’ils n’ont pas d’argent, conclut-elle. On veut les supporter. C’est quelque chose de très important pour nous.»