Neuf mois après avoir mené la fronde contre leur chef et maire de Laval, Marc Demers, les cinq dissidents quittent de façon définitive le Mouvement lavallois à la faveur de l’ex-formation politique de Jean-Claude Gobé.
En jetant leur dévolu sur le parti Action Laval, David De Cotis (Saint-Bruno), Paolo Galati (Saint-Vincent-de-Paul), Daniel Hébert (Marigot), Michel Poissant (Vimont) et Isabella Tassoni (Laval-des-Rapides) sextuplent d’un coup le nombre d’élus sous cette bannière défendue jusque-là par la conseillère de Chomedey, Aglaia Revelakis.
«Nous tournons la page sur nos anciennes affiliations politiques et sommes maintenant membres à part entière du parti Action Laval et de son caucus», a indiqué M. De Cotis lors d’un point de presse le 11 mars, entouré des quatre autres transfuges, Mme Revelakis et Achille Cifelli, chef et président intérimaire du parti.
Principale opposition
Ce dernier a affirmé que «Marc Demers fait maintenant face au plus grand groupe d’opposition organisé dans l’histoire de Laval».
Le Parti Laval de Michel Trottier avec son élu Claude Larochelle a beau demeurer l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville, Aglaia Revelakis soutient qu’Action Laval est «désormais la principale opposition et alternative à Marc Demers».
À défaut d’un budget annuel de quelque 700 000 $ affecté au cabinet de l’opposition, les six élus mettront en commun leur budget de recherche et soutien, totalisant pour l’exercice en cours une enveloppe de 225 000 $.
«Ce n’est pas un budget d’opposition qui fait avancer les dossiers des citoyens et qui va faire gagner les élections de 2021, c’est la qualité des candidats qui travaillent sur le terrain», de faire valoir M. De Cotis, affirmant au passage que «le temps d’un maire sans vision est compté».
Cela dit, chez Action Laval, on se dit «toujours ouvert à travailler M. Trottier», voire à ce qu’il les «rejoigne». M. Cifelli a rappelé que son intention a toujours été «de rassembler les oppositions de Laval et créer une seule grande équipe en vue de la prochaine élection».
Chefferie
Achille Cifelli demeurera chef par intérim «jusqu’à l’élection d’un nouveau chef dans le courant de l’année prochaine», a-t-il mentionné.
Ex-vice-président du comité exécutif de la Ville, M. De Cotis a rapidement indiqué son désintérêt pour la chefferie de son nouveau parti: «Je vous garantis que je ne serai pas candidat à la mairie en 2021.»
Des cinq autres élus d’Action Laval, quatre ont aussi confirmé qu’ils ne brigueraient pas la mairie au prochain scrutin. Seul Michel Poissant n’a pas fermé la porte. «On verra, a-t-il dit. On n’en est pas là.»
Évoquant le brunch de novembre dernier qui avait rassemblé plus de 500 personnes venues souligner le 5e anniversaire de la première élection d’Aglaia Revelakis, M. Cifelli y voit la confirmation d’«un parti très solide».
Pour l’heure, Action Laval compte 269 membres actifs, incluant les cinq nouveaux élus ayant signé leur carte d’adhésion lundi matin.