Un sondage réalisé par la Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ) révèle que 31% des enseignants répondants ont dû revoir leurs critères de correction et leurs exigences de réussite pour éviter un nombre trop élevé d’échecs.
La COVID-19 et ses conséquences ont forcé de nombreux enseignants à retirer de leurs examens les questions les plus difficiles et les rendre plus simple pour faciliter la réussite des élèves.
Également, plus de 60% des répondants estiment que les absences des élèves en raison de la COVID-19 ont entraîné des conséquences sur leur réussite.
Nombreux sont ceux qui précisent que l’enseignement à distance a aussi eu des impacts sur l’apprentissages des élèves.
L’écart entre les élèves les plus forts et les plus faibles s’est creusé au cours de la crise sanitaire.
Ce problème augmente la charge de travail du personnel enseignant qui doit faire un suivi plus individualisé auprès des élèves.
«Les enseignantes et les enseignants ont besoin de ressources supplémentaires pour répondre aux nombreux besoins des élèves, notamment par l’embauche de personnels professionnel et de soutien. La santé éducative des élèves, il faut s’en préoccuper en donnant le maximum de ressources et de temps au personnel de l’éducation», affirme Stéphane Lapointe, président de la FPEP-CSQ.
Inquiétudes chez les enseignants
Dans l’ensemble des enseignants interrogés, 48% craint qu’ils ne puissent pas atteindre les cibles de réussite fixées d’ici la fin de l’année scolaire.
Parmi eux, certains diminuent leurs critères d’évaluation à contre-cœur afin que moins d’élèves soient en difficulté.
Ils s’inquiètent que les jeunes obtiennent la note de passage sans avoir fait tous les apprentissages nécessaires.
Bien qu’un retour à la normale progresse d’un point de vue sanitaire, Marie-Josée Dallaire, vice-présidente de la FPEP-CSQ, rappelle que ce retour d’un point de vue de la réussite scolaire ne règle pas tout.
«On doit porter un regard attentif sur les retards scolaires dans nos milieux et prendre conscience que la pandémie aura des effets sur plusieurs années», explique-t-elle. (J.B.)