Partis combattre
En 2015, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête sur une jeune citoyenne lavalloise ayant d’abord été portée disparue le 18 janvier auprès de la police de Laval.
Dès le lendemain, des indices confirment que la jeune femme se dirigeait plutôt vers le Moyen-Orient, probablement pour joindre les rangs d’une organisation islamiste combattant pour la guerre sainte, le djihad.
Au même moment, deux autres Lavallois se sont aussi envolés vers le Moyen-Orient, dont Bilel Zouaidai. Âgés de 18 et 19 ans, ils sont soupçonnés d’avoir rejoint des organisations extrémistes en Syrie, que ce soit l’État islamique ou le Front Al-Nosra, via la Turquie.
Le père de Bilel Zouaidai, son fils ayant alors 18 ans, confie au quotidien La Presse que son fils n’avait jamais montré de signe de radicalisation jusqu’à «récemment, notamment depuis son inscription dans des cours de religion et de langue arabe supervisés par le cheikh Adil Charkaoui dans des locaux loués au Collège Maisonneuve, à Montréal».
M. Zouaidai affirme avoir interdit à son fils de retourner à ces cours. Il lui confisquera son passeport en vain quelques mois plus tard.
Notons qu’en 2013, l’ancien membre de gang de rue Jamal Abdulkader, 24 ans, était mort en se faisant exploser dans un attentat-suicide, en Syrie, montrant la voie à ces jeunes étudiants.
Mort en voyage
Derniers événements connus impliquant un citoyen lavallois, les attentats perpétrés par le groupe État islamique au centre-ville de Jakarta, en janvier 2016, causent la mort de deux civils dont Tahar Amer-Ouali, un audioprothésiste qui avait fondé les Centres auditifs du même nom il y a plus de 30 ans. Ceux-ci sont aujourd’hui dirigés par sa fille Amina.