Bien qu’il ne subisse que la suppression de 6 postes dont quatre sont actuellement vacants, le Syndicat souligne que ces coupes s’ajoutent aux 86 postes abolis en décembre dernier.
Surcharge
Un cumul qui contribue à la surcharge de travail du personnel soignant, a dénoncé la présidente Isabelle Duhaime lors d’une manifestation tenue sur le terrain de l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé, mercredi en fin de matinée.
«Ce week-end, vingt personnes ont dû faire du temps supplémentaire à l’hôpital», note-t-elle, précisant que le personnel infirmier peine déjà à se relever des coupes de postes effectuées en fin d’année 2014.
À la suite d’abolition des postes d’infirmières auxiliaires, aucune admission ne devait se faire sur le quart de nuit à l’unité de débordement de la Cité, rappelle le SIIIAL-CSQ, qui représente 2100 membres. «Pourtant, durant certaines nuits, on dénombre tout de même jusqu’à 10 admissions», dénonce-t-il.
Soins à domicile
Si jusqu’ici le personnel en soins infirmiers continue d’assurer la même qualité de service, soutient Mme Duhaime, elle craint que la nouvelle vague de coupes aura une incidence directe sur la charge de travail des infirmières et infirmières auxiliaires oeuvrant dans le service des soins à domicile.
La présidente syndicale en veut pour preuve l’abolition de 15 postes d’auxiliaires familiales qui, dit-elle, amènera les patients à faire appel à des ressources non qualifiées pour leur prodiguer des soins non médicaux. Une détérioration de l’état de santé des personnes suivies à domicile risque ainsi d’être détectée plus tardivement, ce qui aurait des répercussions inévitables sur le système de santé et la charge de travail du personnel soignant, fait-elle valoir.
«Jamais il ne sera acceptable pour le SIIIAL-CSQ de faire des économies sur le dos des personnes vulnérables, et encore moins au détriment de celles qui sont confinées à domicile», a conclu Mme Dumaine.