Les partis d’opposition ont vivement réagi à l’annonce d’un surplus de 60,8 M$ dégagé par la Ville au cours de l’exercice budgétaire 2022.
Leader d’Action Laval au conseil municipal, David De Cotis a fait valoir que ces excédents engrangés année après année confirment que les hausses annuelles de taxes imposées aux Lavallois sont injustifiées.
Il a ainsi décliné les surplus accumulés depuis 2019: 58,9 M$, 85,6 M$, 38,2 M$ et 60,8 M$.
«Nous sommes l’une des plus riches municipalités au Québec et on ne cesse pas de taxer, taxer, taxer. Je trouve ça scandaleux», a lancé celui dont le parti promettait aux dernières élections municipales un gel du compte de taxes pour quatre ans.
Lors de son intervention à l’assemblée municipale du 2 mai, le conseiller de Saint-Bruno en a profité pour dénoncer l’imposition d’une nouvelle taxe sur les surfaces pavées des commerces au centre-ville, entérinée le soir même.
Manque de services
Chef intérimaire de Parti Laval, Claude Larochelle affirmait pour sa part que les contribuables n’en ont pas pour leur argent. «On manque de tout, partout», a-t-il dit en évoquant les parcs canins, piscines intérieures, plateaux sportifs et bibliothèques de quartier.
Quant à la cote de crédit AA+ qui a été renouvelée à Laval, le conseiller de Fabreville a ironisé en disant que la firme de notation pourrait bien «rajouter une ou deux lettres», convenant de l’excellente santé financière de la Ville. Le hic, c’est qu’«on oublie de donner aux citoyens les services qu’ils méritent», d’insister l’élu.
Enfin, par souci d’équité intergénérationnelle, M. Larochelle a demandé à l’administration Boyer de ne plus utiliser ces surplus accumulés pour payer au comptant des infrastructures majeures comme ce fut le cas pour la Place Bell et, plus récemment, le complexe aquatique. Rappelons qu’en janvier 2022, pour acquitter la facture de 125 M$ de cette infrastructure sportive, la Ville avait viré au fonds général 50 M$ d’une réserve qui devait servir à financer la construction d’une usine de biométhanisation.
«On fait disparaître nos surplus plantureux dans des monuments au lieu de donner des services dans les quartiers», a-t-il déploré.