Le Syndicat de l’enseignement de la région de Laval (SERL) dénonce le refus du Centre de services scolaire de Laval (CSSL) d’accorder des congés sans traitement à son personnel enseignant.
«Plusieurs enseignantes et enseignants expriment candidement qu’ils ont le sentiment qu’ils ne pourront suffire à la tâche et se dirigeront vers un arrêt de travail pour invalidité », explique Guy Bellemare, président du SERL, via communiqué.
Les données disponibles vont dans ce sens alors que depuis dix ans, le nombre d’enseignantes et d’enseignants en invalidité pour une longue durée a bondi de près de 55%.
Le Syndicat demande donc une révision de la décision du CSSL prise initialement compte tenu du manque de personnel et des difficultés de recrutement.
Femmes et pandémie
Afin de soutenir sa requête, Guy Bellemare rappelle que la crise de la COVID-19 a eu des impacts importants sur les femmes, principales employés du CSSL.
Il fait notamment référence à l’étude produite par l’Institut de la recherche et d’informations socioéconomiques, L’impact des crises sur les femmes : Inégales dans la tourmente.
Celle-ci démontre notamment que les métiers à prédominance féminine sont les plus à risque puisqu’ils sont fortement exposés aux maladies et qu’ils impliquent une grande proximité physique.
Ainsi, le SERL juge que les congés demandés sont utiles au personnel enseignant, aux élèves et au CSSL. (C.R.)