Toutes catégories d’immeubles confondues, c’est le secteur industriel qui s’est le plus apprécié au nouveau rôle triennal d’évaluation, qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain.
À Laval, les terrains industriels affichent la plus grande croissance du marché immobilier avec un bond de 27,1 % en comparaison au rôle précédent, indique le directeur du Service de l’évaluation, Martin Houde, en entrevue téléphonique avec le Courrier Laval.
À l’autre bout du spectre, le secteur agricole enregistre la plus faible hausse à 6 %.
Cette mise à jour triennale de l’inventaire immobilier traduit l’évolution du marché pour la période comprise entre le 1er juillet 2017 et le 1er juillet 2020, date de référence du rôle 2022-2023-2024.
D’un rôle à l’autre, l’évaluation municipale tient compte à la fois des nouvelles constructions, des améliorations apportées aux bâtiments existants et de la valeur des transactions recensées.
«L’activité immobilière à Laval est demeurée soutenue avant et après la pandémie», précise-t-on. À preuve, l’augmentation moyenne globale de la valeur des propriétés de 19,3 %. Trois ans plus tôt, cette hausse se chiffrait à 7,3 %.
Résidentiel
Le marché résidentiel unifamilial arrive 2e dans le palmarès des variations de valeur avec une hausse de 22,3 %, laquelle est 4 fois supérieure à celle observée en 2017.
Les immeubles de 2 à 5 logements ont vu leur valeur augmenter de 18,4 %, alors que les immeubles de 6 logements et plus se sont appréciés de 14,9 %.
Pour leur part, les copropriétés valent désormais 15,8 % de plus que la valeur au rôle d’il y a 3 ans.
Vous aurez compris que ces hausses ne reflètent pas la surchauffe du marché immobilier qu’a suscitée la pandémie dès la fin du printemps 2020, alors que le marché s’est emballé et que les propriétés se sont mises à se vendre à prix d’or.
Autres secteurs
Dans l’ensemble, les immeubles non résidentiels affichent une hausse de 15,2 %, comparable à la croissance enregistrée en 2017.
À 10,8 %, l’augmentation moyenne de la valeur des immeubles commerciaux est toutefois nettement inférieure à celle des immeubles industriels qui dominent le classement avec un gain de 27,1 %.
Quant aux terrains inexploités, leur valeur a crû globalement de 19 %, mais de seulement 2 % du côté des terrains agricoles en friche.
Aux fins de comparaisons, les terrains vacants à Laval avaient enregistré au fil des derniers rôles des croissances de leur valeur imposable successives de 74 % (2007-2009), 36 % (2010-2012), 25 % (2013-2015), 35 % (2016-2018) et de 11,1 % (2019-2021).
Bon an mal an, il se transige quelques 400 terrains vacants par année sur les quelque 10 500 terrains inexploités recensés sur l’île Jésus.