Après avoir accueilli en moyenne 6800 spectateurs à chaque rencontre et remporté le titre de meilleure expérience de match dans la Ligue américaine de hockey (LAH), l’an dernier, le Rocket de Laval mise sur de nouvelles offres pour augmenter son achalandage durant l’an deux.
Lors de la première fin de semaine à domicile, le club-école du Canadien de Montréal a accueilli 3329 spectateurs de moins que la saison dernière, une situation que Mark Weightman, vice-président développement et opérations pour le Rocket de Laval, juge normale.
«Quand tu disputes un premier match dans un nouveau marché, ça crée un engouement impossible à revivre, dit-il. C’est quelque chose qui n’arrive qu’une seule fois.»
Assistance
La baisse était prévue selon Charles Saindon-Courtois, gestionnaire aux communications pour le Rocket de Laval. «La fin de saison l’année dernière a fait mal, mentionne-t-il. On s’attendait à de tels chiffres.»
Après avoir accueilli environ 4598 personnes à chacune des 6 parties d’octobre, le Rocket a une moyenne de 5007 après 4 rencontres en novembre.
Par ailleurs, les billets de saison ont chuté, mais Charles Saindon-Courtois assure que les autres offres du Rocket sont en hausse.
An 1
Le post-mortem suivant la dernière campagne a permis aux dirigeants marketing du Rocket de voir ce qui a fonctionné ou fait défaut dans la mise en valeur de leur nouvelle marque sportive.
«Cette saison, on se doit de créer notre propre identité avec des valeurs distinctes [des marchés avoisinants]», déclare Mark Weightman, mentionnant que ça doit passer par tous les acteurs de l’organisation.
Arrivé en poste vers la fin de la dernière saison, il a pu voir ce qui se faisait dans l’amphithéâtre. En s’inspirant des nombreux marchés qu’il a visités et son expérience avec les Alouettes de Montréal, il croit qu’une équipe sportive comme le Rocket doit avoir un plan de match à trois paliers.
«Le premier niveau, c’est d’offrir un club compétitif, mentionne-t-il. Le deuxième, c’est de donner un show et le troisième, c’est d’être impliqué dans sa communauté autant dans le monde des affaires qu’auprès des partisans.»
Sur et hors glace
La nomination de Joël Bouchard comme entraîneur-chef fait partie des modifications pour avoir une formation compétitive. «J’ai toujours pensé que Joël, c’était notre cadeau de Noël en mai, dit Mark Weightman en riant. C’est un gars d’ici et il est fier de le dire. Il comprend les besoins d’une entreprise comme la nôtre.»
Le nouveau pilote de la formation avait justement contacté des détenteurs de billet de saison pour leur demander s’ils allaient renouveler.
«Si tu finis une campagne de façon décevante, tu dois être capable de redonner un espoir crédible aux partisans qui te suivent et de leur dire comment l’équipe va être meilleure l’an prochain», raconte le vice-président.
L’implication passe aussi par les joueurs et quand vient le temps d’établir des têtes d’affiche pour une formation de la LAH, l’équipe doit penser à des gens qui devraient être là pendant deux ou trois ans.
«C’est difficile dans notre marché, parce que si un joueur performe bien, on risque de le perdre au profit du grand club, témoigne Mark Weightman. Il n’y a pas de science exacte, mais c’est sûr qu’un francophone qui vient du secteur, c’est un atout incontournable.»
Sans entrer dans les détails, Mark Weightman a admis qu’un programme scolaire avec des écoles lavalloises serait annoncé et mis en marche prochainement. «Dans un premier temps, le Rocket, c’est pour les Lavallois, insiste-t-il. Avant de voir plus loin, il faut consolider nos partisans dans notre ville.»
Nouveautés
Le vice-président développement et opérations a aussi parlé de l’expérience client. «On doit devenir une destination pour le divertissement autant avant que pendant ou après le match», dit-il.
L’équipe marketing a donc amélioré la sélection de boissons alcoolisées, ouvert de nouveaux restaurants dans l’amphithéâtre, installé un kiosque de queue de castor et changer l’affichage des menus pour enfants.
«Nous ne voulions pas attendre les commentaires des gens, mentionne Mark Weightman. Nous avons décidé de devancer leurs demandes et les surprendre.»
À cela s’ajoutent les jeux et activités pendant les entractes ou avant les matchs avec les spectateurs. «C’est important d’avoir des expériences de groupe, raconte-t-il. L’an dernier, des partisans étaient assis sur le banc lors de la période d’échauffement, d’autres étaient sur la glace avec les joueurs pendant l’hymne national.»
L’état-major du Rocket mise beaucoup sur l’amélioration du stationnement pour offrir une meilleure expérience aux partisans. «Il faut bien indiquer les endroits aux gens qui ne connaissent pas le coin», dit-il.
L’affichage a changé et une nouvelle carte se trouve sur le site et sera imprimée sur les billets de match. «Il y a plus de 5000 places dans un rayon de 4 minutes à pied», ajoute-t-il.