Le maire Demers a dû défendre son projet que deux citoyens sont venus contester en début d’assemblée.
Louis-Simon Leroux a ouvert le bal en adressant trois questions en rafale à autant d’élus.
Il a d’abord invité le maire à justifier son choix, avant de demander au conseiller de l’opposition, Michel Trottier, de faire valoir les raisons pour lesquelles la localisation de l’hôtel de ville ne répond en rien aux conditions minimales d’une place publique. D’un même souffle, le citoyen a tendu la perche au conseiller indépendant Alain Lecompte quant à savoir s’il n’y avait pas «d’autres projets plus prioritaires» où mieux investir 1,4 M$.
Une intervention qui a fait réagir la présidente du conseil municipal, Christiane Yoakim, qui s’est exclamée: «Si ce n’est pas arrangé avec le gars des vues…». Rappelée à l’ordre par M. Trottier, Mme Yoakim s’est rapidement excusée.
Conditions gagnantes
L’élu d’Action Laval a indiqué que les places publiques s’enracinent là où les foules convergent naturellement, à savoir près d’une station de métro, un cégep ou une université. L’offre alimentaire et la présence de commerces de détail contribuent également à l’animation d’une place publique.
«C’est une dépense inutile, surtout quand on connaît l’état de nos parcs et de nos édifices», a terminé Michel Trottier.
Pour sa part, Alain Lecompte s’est limité à dire qu’il aurait été souhaitable que le conseil soit consulté avant d’engager une pareille somme dans ce projet, dont il questionne les coûts.
Quant à Pierre Anthian, également élu indépendant, il a déposé une pétition de 400 noms contre l’aménagement d’une place publique face à l’hôtel de ville.
Lieu de destination
Pour sa part, le maire Demers a laissé entendre que le parterre de l’hôtel de ville est appelé à devenir un lieu de destination important, et ce, dès 2017.
«120 jours par année, des gens vont se rencontrer ici pour prendre le service de navette vers la Place Bell», a-t-il dit.
De fait, 600 des 1400 espaces de stationnement requis pour l’amphithéâtre sportif et culturel se trouveront sur les terrains de l’hôtel de ville et de l’édifice voisin, situé au 1333, boulevard Chomedey.
Marc Demers a également souligné qu’il était grande temps «de donner un nouveau visage à l’hôtel de ville», que la place publique se voulait «un legs» à l’occasion du cinquantième anniversaire de Laval et que le projet pourrait s’autofinancer à hauteur de 40 %, via des contributions privées.