Tous trois en ont profité pour rencontrer les membres du comité exécutif de la Ville et discuter des principaux enjeux régionaux.
Surverses
«On a parlé d’infrastructures municipales et environnementales, d’immigration et d’accès à la main-d’œuvre», explique M. Deltell, rappelant l’engagement de son chef Andrew Scheer de s’attaquer aux déversements des eaux usées dans le fleuve et les rivières.
«On veut aider les Villes à réduire leurs déversements dans les cours d’eau, dit-il non sans souligner les 70 000 rejets enregistrés annuellement au Québec. Il faut mettre un cran d’arrêt sur cette situation.»
Ce discours doit sonner comme de la musique aux oreilles du maire Marc Demers qui, à la dernière campagne fédérale, avait fait des surverses un enjeu électoral. Ce phénomène par lequel les eaux usées se déversent dans nos rivières lors de très fortes averses représente juste à Laval un défi de 400 M$. D’où l’appel lancé aux chefs des partis fédéraux en 2015 afin qu’ils s’engagent à participer au financement d’un programme provincial en soutien aux travaux d’infrastructures visant, entre autres, la réhabilitation des réseaux d’égout.
Disette de 30 ans
Nonobstant le fait qu’il faille remonter à 1988 pour se rappeler la dernière fois qu’un député conservateur a été élu à Laval, Gérard Deltell estime «prenables» les quatre comtés de l’île Jésus.
«On a rassemblé près de 500 personnes lors du lancement de la campagne de Sonia Beaudelot et Tom Pentefountas en décembre dernier, ce n’est quand même pas rien», glisse-t-il au passage.
D’ailleurs, celui qui en sera à sa 5e campagne électorale se dit «très impressionné par la qualité de l’organisation» qu’il attribue «à l’énergie» du lieutenant politique au Québec pour le Parti conservateur, son collègue député de Richmond-Arthabaska, Alain Reyes. «À quatre mois de l’élection, on a près de 90 % de nos candidats.»
À Laval, seule la circonscription de Vimy demeure ouverte.
Déficit
Au cours de la prochaine campagne, les conservateurs entendent bien exploiter le bilan du gouvernement Trudeau en matière de gestion des finances publiques.
«Il a géré le Canada de façon irresponsable, lance Gérard Deltell en parlant du chef du Parti libéral du Canada. C’est plus de 70 milliards de dollars de déficits compulsifs.»
L’exercice 2019-2020 devait marquer le retour à l’équilibre budgétaire après «trois petits déficits», de poursuivre le parlementaire conservateur tout en signifiant que l’exercice en cours prévoit un déficit de 19,8 G$. «Peu importe ce qu’il va dire au cours de la prochaine élection, on ne pourra pas le croire. Il n’est pas fiable; il a dit une chose et a fait son contraire.»
Il en remet: «Généralement, on fait des déficits en période de ralentissement pour stimuler les investissements. En situation de croissance économique, c’est le temps de mettre des sous de côté pour les mauvais jours. C’est exactement le contraire qu’a fait M. Trudeau.»
Emplois
Appelé à commenter la création de 453 100 emplois au pays depuis le mois de mai 2018, le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’Emploi, de Travail et de Main-d’œuvre se garde bien d’en attribuer le crédit aux libéraux.
«Ce n’est pas le gouvernement qui crée les emplois, ce sont les entreprises privées, dit-il. L’économie mondiale se porte très bien, principalement chez notre principal partenaire économique et client [les États-Unis]. M. Trudeau n’a strictement rien à voir là-dedans.»