Les membres du conseil des commissaires de la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier (CSSWL) ont voté à l’unanimité pour la mise en place d’une résolution qui déclarera son appui à la contestation judiciaire de la loi 96.
La Commission scolaire English-Montréal (CSEM) a annoncé engager des procédures judiciaires contre la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, dont la CSSWL offrira son soutien.
Cette dernière demande à la Cour supérieure d’invalider des articles qui contreviendraient notamment à l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés.
«Certaines parties de la loi 96 portent atteinte au droit de gestion et de contrôle de la communauté de langue anglaise sur ses établissements d’enseignement», a transmis la commission scolaire regroupant les écoles anglophones de Laval, Lanaudière et des Laurentides, expliquant ainsi la raison qui la pousse à suivre les pas de la CSEM.
Précisons que la Loi a été adoptée le 24 mai dernier.
Au détriment de tous
Bien que cette loi vise à renforcer et protéger le français, le conseil de la CSSWL assure que le gouvernement provincial n’a pas «agi dans l’intérêt des citoyens du Québec, qu’ils soient de langue anglaise ou française.»
Paolo Galati, président de la CSSWL, adhère à l’idée que la loi 96 brime les droits constitutionnels et s’inquiète des répercussions qu’elle aura sur la jeunesse québécoise fréquentant des écoles anglophones.
«Nous avons toujours promu avec fierté la signature de notre commission scolaire : Une éducation en anglais, un avenir bilingue, souligne Paolo Galati. Nous sommes tous d’accord sur la nécessité de protéger la langue française, mais aujourd’hui plus que jamais, nous devons rester unis.»
Informations supplémentaires
La Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier est la troisième commission scolaire anglophone en importance au Québec.
Celle-ci offre des services d’éducation de tous les niveaux scolaires à plus de 14 000 élèves répartis dans 35 écoles et 4 centres.
(J.B./IJL)