«Nous avons hérité d’une ville sous tutelle, traumatisée par un scandale de corruption sans précédent. Deux ans plus tard, Laval est une ville complètement réinventée», déclare Marc Demers dans un communiqué fleuve soulignant le second anniversaire de son élection à la mairie.
La Ville a non seulement retrouvé sa fierté, dit-il, elle inspire maintenant confiance et connaît une forte effervescence économique.
Consultation
Le vaste chantier Repensons Laval mené de concert avec les citoyens a rapidement marqué le style de gestion de la nouvelle administration.
On créait ainsi une nouvelle culture de démocratie en invitant les citoyens à se réapproprier leur ville en participant activement à l’élaboration de la vision stratégique de Laval 2035.
«Le développement de Laval n’avait jamais été planifié. Aujourd’hui, nous proposons une vision sur vingt ans qui repose sur la consultation de milliers de citoyens», se félicite Marc Demers.
A suivi une série de trois rondes de consultation, dont le processus est toujours en cours d’ailleurs, visant cette fois à réviser un schéma d’aménagement et de développement du territoire resté figé dans le temps depuis plus d’un quart de siècle.
En clair, après avoir été conviés à rêver leur ville en 2035, les Lavallois ont maintenant voix au chapitre quant aux priorités de développement pour les cinq prochaines années.
Gouvernance et gestion
En matière de gouvernance, les pouvoirs de l’Ombudsman et de la vérificatrice générale ont été rapidement renforcés.
On a aussi instauré une nouvelle délégation de pouvoirs vers les élus du conseil municipal et les fonctionnaires de la Ville pour ainsi rompre avec l’ancien modèle de gestion qui concentrait tous les pouvoirs entre les seules mains du maire et de son comité exécutif.
«Cette mesure contribuera à prévenir les dérives du passé, j’en suis fier puisqu’elle survivra à notre administration», indique Marc Demers, tout en soulignant la création de la commission de la gouvernance pour assurer la saine gestion des organismes paramunicipaux.
Il y eu aussi la refonte en règle de la haute fonction publique avec la nomination d’une douzaine de cadres à des postes clés.
Sur un autre front, l’administration Demers a mis tout en œuvre pour récupérer une partie des centaines de millions de dollars qui auraient été détournées au profit d’un système de collusion pendant plus d’une vingtaine d’années.
À cet égard, la Ville a déjà expédié 200 mises en demeure aux collusionnaires et corrupteurs contre lesquels une équipe de juricomptables a préparé la preuve.
Une première poursuite de 13,2 M$ a d’ailleurs été déposée la semaine dernière contre les dirigeants de Nepcon, deux ex-hauts fonctionnaires et le maire déchu Gilles Vaillancourt.