Une journée de consultation publique avait lieu en présence d’une centaine d’intervenants du milieu de l’éducation: les élèves, enseignants au baccalauréat, parents, éducateurs, organismes communautaires, etc.
«J’ai constaté qu’il y avait une intention très ferme de tous les partenaires de collaborer à la réussite scolaire», mentionne d’entrée de jeu le ministre Proulx, avouant ne pas avoir été dérangé par l’accueil du Syndicat de l’enseignement de la région de Laval (SERL) qui a manifesté avec des banderoles surplombant notamment l’autoroute 15.
Cette journée de consultation a permis de faire ressortir des enjeux, dont certains sont propres à la Laval. «Je reconnais que la commission scolaire francophone et anglophone a des défis d’intégration, non seulement des élèves en difficulté dans l’accueil des nouveaux arrivants», poursuit-il.
Les enjeux des services et des infrastructures, étant donné la hausse de la démographie dans les prochaines années à Laval, représentent aussi des défis de taille.
Pour le ministre, Laval est une région qui veut se prendre en main. La présidente de la Commission scolaire de Laval (CSDL), Louise Lortie, a d’ailleurs présenté au ministre son projet de Regroupement lavallois pour la réussite éducative.
«C’est une excellente nouvelle de voir que la région de Laval se mobilise de la sorte avec tous les acteurs. Cette initiative permettra de mettre la réussite éducative de l’avant», précise-t-il.
«On a fait la différence entre la réussite scolaire et réussite éducative. La diplomation c’est une chose, mais la réussite éducative est de permettre à tous de pouvoir exprimer leur plein potentiel et d’acquérir des connaissances, à la hauteur de leurs moyens et de leur capacité», ajoute-t-il.
Importance des parents
Lors des tours de table, on a parlé du rôle des parents et de comment s’assurer qu’ils aient leur place à l’école. Il a aussi été question de la valorisation des enseignants. Une élève de l’École d’éducation Internationale de Laval a d’ailleurs fait plaisir aux enseignants en disant: «Les professeurs ne sont pas assez valorisés. Ils n’ont pas un bon salaire et ils ne sont pas respectés.»
Enfin, les intervenants ont fait savoir au ministre que le communautaire ne devrait pas pallier au désengagement de l’État en éducation et que la violence n’avait pas sa place à l’école.
Trois axes
La série de consultations, déployée à la grandeur de la province depuis le 16 septembre, s’articule autour de trois grandes préoccupations, l’atteinte du plein potentiel de tous les élèves; le contexte propice au développement, à l’apprentissage et à la réussite; et la mobilisation des acteurs et des partenaires autour de la réussite.
«Ce fut un réel plaisir de discuter avec des personnes engagées dans leur milieu et passionnées par leur travail, fait valoir Sébastien Proulx. Je suis convaincu que, grâce à leurs idées novatrices, nous parviendrons à définir une vision commune et constructive de la réussite éducative. Cette vaste consultation à la grandeur du Québec nous apportera un éclairage précieux pour définir nos priorités d’action lors de l’élaboration de la future Politique.»
La tournée a pris fin le 28 novembre à Québec, avec une journée consultation nationale à laquelle seront conviés des organismes et des représentants nationaux. Pour l’instant, plus 13 000 personnes ont participé aux consultations en ligne et plus de 400 mémoires ont été déposées. À Laval, de nombreux mémoires ont été déposés, mais il a été impossible de savoir combien.