La division Laval-Laurentides de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) estime que le budget 2024-2025 présenté par le gouvernement du Québec est «un pas beaucoup trop timide vers une amélioration des conditions de vie des aînés, et ce, à tous les niveaux».
«L’AQDR a clairement indiqué au ministre des Finances dans son mémoire que les aînés du Québec vivent présentement une triple crise: du revenu, du logement et du système de santé», a déclaré Pierre Lynch, président de l’AQDR Laval-Laurentides.
Il ajoute que l’association accueille avec optimisme le fait que le gouvernement fasse de la santé une priorité, mais croit que trop peu de nouveaux investissements sont prévus en maintien à domicile. Le gouvernement provincial a prévu une bonification de 116,2 M$ par année pour ce même enjeu.
«Afin d’atteindre un niveau d’excellence en la matière, l’AQDR Laval-Laurentides préconise de s’inspirer des meilleurs au monde et d’investir au moins autant en maintien à domicile qu’en hébergement, peut-on lire. Or, les dépenses d’hébergement continuent à dominer le paradigme québécois.»
Revenu
Pour le revenu, l’AQDR Laval-Laurentides salue l’élimination de la réduction de la rente de retraite pour les aînés de 65 ans ou plus en situation d’invalidité. Cette mesure avait fortement été appuyée par l’association. Elle estime que cela «donnera un peu d’air à plusieurs aînés dans cette situation».
«La clientèle vulnérable, de manière générale, ne sera pas appuyée par de nouvelles mesures visant à réduire leur situation de pauvreté, comme des hausses de crédits d’impôts remboursables pour compenser l’inflation du prix des biens essentiels tels que l’alimentation et le logement», déplore toutefois le regroupement.
«Les aînés sont de moins en moins capables de vivre et vieillir chez eux, tant par le manque de services que par de trop faibles revenus et un manque de logements privés disponibles. Avec le vieillissement de la population, le Québec repousse encore une fois les efforts colossaux qui devront être déployés afin de se préparer à ce qui s’en vient», complète Pierre Lynch. (N.P.)