L’opposition officielle déplore que quatre des sept demandes adressées par la Ville dans la présente campagne fédérale soient «un copier-coller de celles qui avaient été mises de l’avant en 2015».
«Visiblement, le maire Demers ne sait pas mener à terme ses engagements et défendre les intérêts des Lavallois, déclare le chef de Parti Laval, Michel Trottier. On demande aujourd’hui la même chose qu’il y a quatre ans!»
Ces demandes sont celles touchant le financement de nouvelles infrastructures en matière de transport collectif et logement social, l’acquisition des trois grandes îles de l’archipel de Saint-François et le redéveloppement du Vieux Pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul à la faveur d’un projet éducatif, culturel ou touristique.
Dans le cas du Vieux-Pen, M. Trottier se désole de constater «que rien de concret n’a été proposé par la Ville pour revitaliser ce bâtiment laissé à l’abandon depuis 30 ans». Il ajoute que l’administration municipale «est mieux placée que le fédéral pour savoir quel type de projet rendrait fier les Lavallois», dénonçant au passage l’absence de consultation citoyenne autour de cet enjeu.
Réaction
Au cabinet du maire, on reconnaît que «certaines demandes faites en 2019 sont en effet les mêmes qu’en 2015» en raison du fait qu’elles «n’ont toujours pas été répondues». Cela dit, «elles n’en demeurent pas moins importantes pour la Ville», fait d’abord valoir la porte-parole Valérie Sauvé.
Quant à la seconde critique, elle précise qu’«avant de consulter les citoyens sur un éventuel projet au Vieux Pénitencier, il nous apparaît plus logique d’avoir l’accord et le financement du fédéral puisqu’après tout, il possède l’immeuble et le terrain.»
Autres griefs
En ce qui a trait au financement de mesures de transport collectif pour lesquelles les chefs de partis fédéraux sont sollicités, le leader de Parti Laval reproche à l’administration Demers d’«oublier» les quartiers excentrés.
«Les résidents vivant aux extrémités de l’île Jésus seront déçus de voir qu’aucune demande visant à connecter Sainte-Dorothée et Saint-François au centre-ville n’a été exprimée. Encore une fois, les gens de l’Est et de l’Ouest de Laval sont privés de mesures ayant pour but d’améliorer la connectivité entre les différents pôles de quartier.»
Ce à quoi le cabinet du maire rappelle que «des bonifications de service ont été récemment annoncées» en matière de «transport collectif dans l’Est de Laval».
Par ailleurs, le conseiller élu de l’opposition officielle, Claude Larochelle, trouve «gênant» qu’on demande 20 M$ à Ottawa pour cofinancer le projet de complexe aquatique suspendu depuis sa mise en chantier, en 2018.
«On a fait l’annonce du complexe aquatique en grande pompe sans s’assurer de la validité de l’analyse des coûts, sans étudier les besoins des Lavallois et, bien sûr, sans impliquer les autres paliers gouvernementaux. Trois ans plus tard, on se retrouve avec des fondations pour un projet qui ne va nulle part et nous sommes obligés d’appeler à l’aide les autres paliers gouvernementaux pour compléter notre projet.»
À cet égard, la Ville étaye sa demande à l’effet que ce type d’infrastructure est normalement financé à parts égales par le municipal, le provincial et le fédéral.