La réglementation municipale à venir sera nettement plus restrictive que ce que permet la loi 157 en matière de consommation de cannabis dans les espaces publics.
Voilà ce qu’annonçait l’administration Demers dans un communiqué publié le 15 octobre.
L’interdiction de fumer et vapoter du cannabis dans tous les parcs, espaces verts, boisés et berges est envisagée sur le territoire lavallois. Il en serait de même pour les grands espaces extérieurs, tels que le Centre de la nature et la Maison des arts, précise-t-on.
Par ailleurs, si l’on prévoit autoriser la consommation du cannabis sur la voie publique et les trottoirs, ce droit serait toutefois suspendu lors d’événements à caractère familial comme, par exemple, la Fête de la famille et la Fête des pompiers, précise-t-on.
Interdiction en vigueur
D’ici à ce que ce règlement municipal soit rédigé et adopté par le conseil municipal, quelque part en 2019, les Lavallois devront respecter les lieux d’interdiction identifiés dans la loi provinciale.
Celle-ci, rappelons-le, interdit de fumer de la mari partout où il est déjà interdit de fumer du tabac en plus d’en bannir la consommation sur les terrains des établissements de santé et de services sociaux, des établissements collégiaux et universitaires, les pistes cyclables et les aires d’attente de transport en commun.
Production et distribution
Également, la Ville de Laval prévoit autoriser la production intérieure dans certaines zones industrielles de même que la culture extérieure dans les champs. «La culture en serre et en extérieure sera quant à elle prohibée dans toutes les zones agricoles.»
On encadrera aussi l’implantation des succursales de cannabis tout en contingentant leur nombre dans chaque zone où elles seront permises.
À cet égard, le maire Marc Demers rappelle que «Laval fut la première» Ville à demander au gouvernement le droit de créer des zones franches autour des écoles et autres endroits fréquentés en majorité par des jeunes comme cela se fait dans certains États américains.
Toujours lors des consultations menées dans la foulée du projet de loi 157 constituant la Société québécoise du cannabis, en janvier dernier, Laval revendiquait un droit de veto aux Municipalités quant à l’implantation d’éventuels points de vente sur leur territoire.
Consultation
M. Demers précise que parallèlement aux travaux en cours, son administration mettra sur pied un comité de vigilance composé de divers partenaires et acteurs de la société civile. «Ce comité pourra aussi faire des recommandations au conseil municipal afin que la réglementation municipale soit adaptée à la réalité du terrain.»
Une consultation publique précédera l’adoption du projet de règlement.