Mise à jour: 30 mars 2020
Les chefs d’entreprise peuvent souffler un peu depuis l’annonce de nouvelles mesures économiques annoncées le 27 mars par le premier ministre Justin Trudeau.
Parmi celle-ci, la bonification du taux de la subvention fédérale applicable à la masse salariale de toutes les entreprises – petites, moyennes et grandes de même que les organismes à but non lucratif et de bienfaisance – qui auront vu leurs revenus fondre de 30 % ou plus en raison de la pandémie de la COVID-19.
Rétroactive au 15 mars, cette aide financière d’une durée maximale de trois mois pourra ainsi s’élever à 847 $ par semaine par employé, soit l’équivalent de 75 % d’un salaire annuel maximal de 58 700 $, a précisé M. Trudeau lors de son point de presse du 30 mars.
L’objectif est de permettra aux entreprises de non seulement maintenir au travail leurs employés toujours en poste, mais également de rappeler au travail ceux qui ont fait l’objet de récentes mises à pied.
Ce geste va «surtout arrêter la saignée», s’est réjoui le président du conseil de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval, Michel Rousseau, qui croit que «la réembauche devrait se faire probablement de façon plus graduelle».
Aussi, ce qu’il qualifie de «vent d’air frais» contribuera grandement à «réduire l’anxiété» qui ne cesse de grimper depuis le décret de l’état d’urgence sanitaire au Québec.
«Ça renverse la vapeur, alors qu’on voyait la pression venir sur le système d’assurance-chômage. Ça va enlever un peu de pression et ça va peut-être permettre à l’aide d’arriver plus vite», poursuit-il tout en précisant que ce type d’intervention a été «testé avec succès dans quelques pays européens».
Relance
Associé-fondateur chez Rousseau-Lefebvre, une firme multidisciplinaire en aménagement et environnement qui met au travail une vingtaine de personnes, Michel Rousseau estime que cette importante subvention salariale permettra aux employeurs de mieux se préparer en vue de l’après-COVID-19.
«C’est clair que ça va faciliter la relance», dit-il.
Malgré toute l’incertitude qui demeure, c’est un incitatif pour les entreprises à maintenir les gens en emploi. «On veut garder notre monde», enchaîne-t-il en parlant au nom des entrepreneurs.
Un travailleur temporairement mis à pied peut toujours être recruté par un compétiteur, provoquant du coup une perte d’expertise et de productivité pour l’entreprise qui devra former un nouvel employé, rappelle-t-il.
Report de paiement de TPS
Par ailleurs, Ottawa reporte au 30 juin les versements de la taxe sur les produits et services (TPS) et des droits de douane sur les marchandises importées.
Le report cible les montants qui devaient être normalement être versés à l’Agence du revenu du Canada et à l’Agence des services frontaliers du Canada au 31 mars.