Un an après son dévoilement, la Société de transport de Laval (STL) largue son projet de téléphérique qui devait relier le terminus Le Carrefour à la station de métro Montmorency.
«Le projet doit être réévalué, maintenant que le site de la future Place Bell, initialement intégré dans le Quartier de l’Agora, a été déplacé à proximité de la station de métro Montmorency», explique la STL dans un communiqué publié le 30 novembre, portant essentiellement sur le budget 2013.
On y apprend au 4e paragraphe que «le coût de son Programme triennal d’immobilisations est réduit de 35 %, avec le retrait des sommes allouées à la réalisation du tramway aérien».
Rappelons que cette ligne aérienne de transport par câble devait desservir le pôle avoisinant le palais de justice, où l’on prévoyait aménager deux importants équipements suprarégionaux, dont le complexe sportif et culturel estimé au coût de 120 M$.
C’était du moins le scénario envisagé jusqu’à ce que l’instabilité du sol au pourtour de l’ancienne carrière Lagacé (Carré Laval) force l’administration municipale à changer de site, il y a quelques semaines.
Aujourd’hui relégué aux oubliettes, le tramway aérien, dont on estimait le coût à 77,5 M$, aurait eu la capacité de déplacer 6000 personnes à l’heure dans chaque direction.
Étude de 500 000 $
Démarrée en avril 2012, l’étude de faisabilité liée à ce projet de téléphérique se poursuivra tout de même jusqu’en janvier 2013, précise Christine Gauvreau, directrice Planification et développement à la STL.
Évalué à quelque 500 000 $, ce mandat avait été attribué à la suite d’un appel d’offres public au consortium T.A.L. (Tramway Aérien à Laval), composé des firmes SMi, Canarail, Absisses recherche, Altus et MDP consulting.
La contribution de la STL à cette étude s’élève à 225 000 $, alors que l’Agence métropolitaine de transport (AMT) et Hydro Québec complètent le financement.
Comme le trolleybus
Deux ans plus tôt, en novembre 2010, la STL avait aussi annoncé qu’elle renonçait à un autre projet d’envergure, soit l’implantation d’une ligne de trolleybus qui devait desservir quatre grands corridors du réseau routier lavallois.
Cette décision avait été prise à la lumière d’une étude de faisabilité réalisée, cette fois, au coût de 455 000 $ (avant taxes) par la firme SNC-Lavalin, cofinancée par la STL, le ministère des Transports et la Société d’État.
La part de financement de Laval s’était chiffrée à 182 000 $.