La Ligue des droits et libertés (LDL) demande au gouvernement du Québec de prendre des mesures drastiques pour contenir la propagation de la COVID-19 dans les lieux de détention.
«La seule solution pour éviter une catastrophe est de réduire la population carcérale», déclare Lucie Lemonde, porte-parole de la LDL.
L’organisation demande notamment la libération sans délai des détenus qui sont malades, âgés de plus de 60 ans, condamnés à des peines de moins de 3 mois ou en attente de procès. Les femmes enceintes, ainsi que les personnes qui purgent une sentence intermittente, ou dont la libération est prévue en 2020 et 2021, sont également visées.
«Le virus pourrait se propager comme un feu de forêt en raison de la surpopulation, de l’exiguïté et de la configuration architecturale des lieux, poursuit Mme Lemonde. Le nombre de personnes infectées sera possiblement très élevé et les équipes de soins de santé de ces établissements ne sont pas outillées pour y faire face.»
La LDL ajoute que cette méthode a déjà été appliquée ailleurs dans le monde. Ce type de mesures avait aussi été adopté par les autorités canadiennes lors de la pandémie de la grippe H1N1 de 2009.
Laval compte sur un lieu de détention, soit la prison Leclerc. Il s’agit de l’un des 23 établissements du genre au Québec. (N.P.)