Une quinzaine d’artistes québécois se sont succédé tour à tour, pendant près de trois heures, sur la scène du Centre de la nature de Laval pour réchauffer à leur façon la foule qui s’était déplacée en grand nombre malgré la pluie incessante le 24 juin.
Le spectacle mis en scène par Émilie Laforest, pour une quatrième année consécutive, rassemblait des artistes issus de divers milieux culturels venus raconter à leur façon le Québec.
L’auteur-compositeur-interprète Matiu a été l’un de ces artistes avec sa chanson Indian Time qui raconte ce que c’est que d’être un indien dans la ville.
Au sujet de la diversité, la metteure en scène, Émilie Laforest, admettait que c’est difficile de les programmer parce que le spectacle se doit de ne contenir que des chansons en français. Cependant, elle considère leur intégration essentielle.
«C’est un truc personnel que je veux offrir, témoignait-elle, faisant référence au spectacle de hip-hop présenté par des femmes ou encore le numéro de Afrikana Soul Sister lors des feux d’artifices. J’essaie de présenter des choses que les gens ne connaissent pas pour susciter une surprise et, qu’idéalement, le public soit touché par ce qu’il a vu.»
Sentiment d’être québécois
Au micro, Antoine Corriveau a repris un classique du répertoire d’Éric Lapointe, la chanson N’importe quoi, et il n’en fallait pas plus pour que les spectateurs se mettent de la partie en chantant aux côtés de l’interprète.
France D’amour a fait de même en ressortant un vieux morceau datant de 2002, Je n’irai pas ailleurs,ce qui a semblé charmer la foule.
En préparation depuis le mois d’avril, le spectacle s’enchaînait sur le thème Histoire de héros et présentait un visuel coloré pour accompagner chacun des numéros de la soirée comme l’apparition de Diane Dufresne qui a fait son entrée sous un nuage de boucane avec son classique de 1982, Oxygène.
Vers la fin de la présentation, Kim Thuy est montée sur scène pour réciter un texte patriotique, accompagnée d’invités issus de divers milieux ayant tous une chose en commun, soit le sentiment d’être québécois.
La finale
C’est donc devant une foule réchauffée pendant près de deux heures et demie que Daniel Bélanger s’est présenté au micro, acclamé par de forts applaudissements. Il a rapidement conquis les cœurs avec sa chanson iconique Rêver mieux. Tous les spectateurs ont pris d’assaut les paroles pour accompagner le chanteur dans son interprétation.
Il a clôt le spectacle avec la chanson Dans un spoutnik en compagnie du groupe Afrikana Soul Sister sous un déferlement d’effets visuels qui ont permis aux gens de se réunir une toute dernière fois avant de voir éclater devant eux une série de feux d’artifice.
Tous les artistes se sont ensuite rejoints sur scène pour chanter en chœur la fin de cette chanson accompagnée de la foule pour créer une finale colorée.
Comme prévu dans la programmation, une prestation pyrotechnique a été orchestrée simultanément aux chants d’Afrikana Soul Sister.