Mis à jour le 03 Décembre 2025 à 17h08
Le Panthéon des sports du Québec a accueilli sept nouveaux intronisés au cours d’une cérémonie tenue le 10 novembre. Jennifer Abel fait partie de cette cohorte 2025.
La plongeuse lavalloise a été intronisée en compagnie de Christine Girard (haltérophilie), Laurent Duvernay-Tardif (football), Diane Roy (para-athlétisme), Michel Bergeron (hockey), Marc Lemay (sports cyclistes), Paul Houde (médias) et Henri Sassine (escrime).
«J’étais surprise [d’être intronisée], car ça ne fait pas si longtemps que ça que j’ai pris ma retraite, avoue Jennifer Abel au Courrier Laval. Ç’a pris quand même quelques semaines à le réaliser. C’est un très bel honneur!»

Au cours de sa carrière, la plongeuse a participé à quatre Jeux olympiques, remportant une médaille d’argent et une médaille de bronze.
Elle a aussi obtenu 10 podiums en Championnats du monde, 5 podiums – dont 3 médailles d’or – aux Jeux panaméricains et 7 podiums – dont 4 médailles d’or – aux Jeux du Commonwealth.
Persévérance
Ce type de carrière n’était pas l’objectif initial de Jennifer Abel. Plus jeune, elle ne suivait même pas les Jeux olympiques.
«Ce sont mes parents qui ont inscrit mon frère et moi dans les sports aquatiques, se remémore-t-elle. J’étais un peu comme la petite sœur fatigante qui voulait faire comme son frère. Je faisais de la natation et natation artistique, mais je trouvais ça tellement difficile. J’avais besoin d’adrénaline, de sauter et dépenser son énergie.»
C’est à ce moment qu’elle a commencé le plongeon. Le fait qu’elle n’avait pas peur l’a rapidement aidé à se démarquer. Ses entraîneurs ont également informé sa mère de son potentiel et que c’était un bon sport dans lequel s’investir.
La Lavalloise affirme avoir plutôt réalisé son potentiel lors des Championnats du monde de 2009 en obtenant la deuxième place en demi-finale, et ce, bien qu’elle eût déjà participé à ses premiers Jeux olympiques un an plus tôt.
«C’est là que j’ai vu qu’il y avait quelque chose de bien à faire», assure-t-elle.
Les bons résultats se sont ensuite succédé pour le reste de sa carrière. Sa performance pour obtenir la médaille d’argent au 3 mètres synchro avec Mélissa Citrini-Beaulieu lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020 est celle qu’elle retient le plus.
«Pendant cinq ans, Mélissa et moi avons été médaillées d’argent à tous les Championnats du monde, explique-t-elle. On a vécu la COVID, on a été isolées et il ne fallait pas être malade pour ne pas enlever la chance à l’autre de participer aux Jeux. […] D’avoir été capables de mettre toutes les distractions qui viennent avec ces enjeux de côté et de défendre notre place, ç’a m’a vraiment montré notre force de caractère.»

Elle rappelle aussi que cette édition olympique avait été repoussée d’un an, ce qui a forcé tous les athlètes à poursuivre l’entraînement dans l’incertitude. Il n’était ainsi pas toujours facile de rester motiver sans compétition pour se comparer à la concurrence.
Par ailleurs, la persévérance est le premier mot qui lui vient en tête quand elle repense à l’ensemble de sa carrière.
«C’est quelque chose d’être parmi les meilleures, mais de rester parmi elles aussi longtemps, pendant plusieurs années, malgré les blessures et difficultés, c’est vraiment ce qui me rend le plus fière», soutient-elle.
Petite famille
À la retraite depuis son retour de Tokyo, la plongeuse lavalloise dit en profiter pleinement, et ce, même s’il y a parfois du doute.
«Chaque année apporte quelque chose de nouveau, détaille-t-elle. La première année, c’est la plus le fun, car on se sent en vacances. La deuxième, c’est là que les questions commencent pour savoir ce qui s’en vient pour nous.»
Les naissances de ses trois enfants ont permis de répondre à une partie de ces questions.
«Je pense que c’est ce qui fait que je me sens réellement bien, mentionne Jennifer Abel. J’aime beaucoup mes enfants, plus que le temps où je plongeais évidemment. C’est avec eux que je parviens à traverser cette transition.»
Ceux-ci ont d’ailleurs entrepris des cours de natation et sont comme «des petits poissons dans l’eau», assure la jeune retraitée de 34 ans. Elle note également un intérêt pour la boxe, le sport de prédilection de leur papa David Lemieux.
Il n’est toutefois pas question pour eux de les forcer à pratiquer une discipline précise.
«On a vraiment une autre vision du sport. On veut qu’ils commencent à le faire parce qu’ils trouvent leur passion à eux. Ça peut être un champ artistique ou autre chose, ce n’est pas obligé d’être du sport. On veut juste qu’ils s’épanouissent», complète la nouvelle intronisée du Panthéon des sports du Québec.
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