À Laval, les enfants et adolescents pourront-ils, un jour, à nouveau jouer dans la rue sans enfreindre un règlement municipal et courir le risque de se voir remettre un constat d’infraction?
La question se pose plus que jamais.
En novembre 2016, l’ancien chef de Parti Laval, Michel Trottier, avait rallié tous les élus municipaux derrière sa proposition qui visait à autoriser les enfants à jouer en toute sécurité dans certaines rues résidentielles. La Direction générale avait alors été dûment mandatée pour évaluer les tenants et aboutissants d’un assouplissement de la réglementation en vigueur afin d’y encadrer la pratique du jeu libre… toujours interdite aujourd’hui.
Nouveau mandat
Conseillère municipale de Parti Laval dans Marc-Aurèle-Fortin, Louise Lortie a relancé le débat au conseil municipal du 10 avril en présentant un nouvel avis de proposition.
«Tout le monde était d’accord avec ça en 2016», n’a-t-elle pas manqué de rappeler tout en soulignant l’importance «de reconnaître le besoin d’espace dans la rue et d’assurer la sécurité de nos enfants et des moins jeunes dans un contexte où la vitesse préoccupe de plus en plus les citoyens».
La proposition sur la table était à l’effet de mandater la Direction générale pour préparer, d’ici la fin de l’année 2024, une révision du Règlement L-10519 et de tout autre règlement interdisant le jeu dans la rue pour y inclure la détermination des zones autorisées, l’affichage approprié et les règles de prudence, afin de permettre, d’encadrer et de sécuriser le jeu dans la rue dans certaines rues résidentielles.
«Les jeunes jouent déjà dans la rue, a-t-elle plaidé. On demande simplement de sécuriser ce qui est déjà-là».
Proposition amendée
Le vice-président du comité exécutif et conseiller de Sainte-Dorothée, Ray Khalil, a plutôt suggéré que l’on demande à la haute fonction publique lavalloise d’en «évaluer» la faisabilité.
«[…] juste pour avoir un portrait à jour de la situation; des risques et des avantages et inconvénients [avant d’] aller de l’avant avec ça.»
Amendement aussitôt rejeté par la principale intéressée, qui faisait alors valoir que le projet est à l’étude depuis bientôt huit ans à la Ville.
«C’est ça qui avait été demandé en 2016; et là, on demande d’é-va-lu-er. Voyons! On l’a voté […] Je veux pas modifier cette résolution-là du tout et s’il le faut, je vais la retirer tout simplement», a-t-elle vivement réagi.
Ce à quoi M. Khalil a répliqué: «[…] c’est une bonne chose de se réévaluer et peut-être de changer d’idée; j’ai voté pour [et] travaillé beaucoup [pour sa réalisation], mais la réalité sur le terrain a changé énormément depuis 2016 […] Si madame Lortie insiste à retirer sa proposition, je l’encourage fortement; ça va faciliter le débat.»
L’intervention du maire Stéphane Boyer allait toutefois calmer le jeu.
«Ce que je vous propose, c’est de s’assurer avec la Direction générale de faire le bilan de ce qui a été fait depuis la résolution [de 2016], a-t-il indiqué, en référant notamment aux projets pilotes menés dans d’autres municipalités. Par la suite, on se positionnera de manière éclairée avec l’information à jour et fraîche pour tout le monde sur la suite à donner sur le dossier».
Après avoir obtenu l’assurance que le tout se réaliserait d’ici la fin de 2024, Louise Lortie a fini par accepter l’amendement et sa proposition fut adoptée à l’unanimité.
Simple et gratuit
Meta (Facebook et Instagram) bloque vos nouvelles du Courrier Laval, tout comme Google continue de leur faire obstruction, en réponse à la loi C-18.
Pour avoir accès à vos nouvelles et rester ainsi connecté à la source, le Courrier Laval vous invite à télécharger son application. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel avec un ratio moindre de publicités. N’oubliez pas d’activer les notifications et de passer le mot à vos proches et contacts!
Apple : https://apple.co/3wsgmKE
Android : https://bit.ly/3uGPo1D
Infolettre : https://courrierlaval.com/infolettre/